Le 5 décembre 2011, Autolib naît. Un petit peu dans la douleur, comme nous avons pu le constater le jour même de son lancement, mais nous constaterons six mois plus tard que cela va déjà mieux. Et le jour de son premier anniversaire ? C'est ce qu'a voulu déterminer le CLCV, une association de consommateurs, en publiant les résultats d'une enquête auprès de 152 de ses abonnés.

Près de la moitié d'entre eux déclare utiliser Autolib plusieurs fois par semaine et 76 % trouver sans peine un des 1 740 véhicules disponibles, ce qui s'explique par le fait le service ne semble pas encore avoir été entièrement adopté, avec seulement 2,8 utilisateurs par jour et par voiture. Mais les abonnés semblent globalement satisfaits par l'assistance téléphone (64 %, que nous avons aussi jugée excellente lors de nos deux reportages) et le coût (75 %), même si le CLCV estime que l'indivisibilité des vingt premières minutes d'utilisation mériterait d'être remise en question, et enfin, seuls 18 % des abonnés interrogés jugent l'état des voitures non satisfaisant.

Mais pour les objectifs eux-mêmes du service, le bilan est plus mitigé. Si 53,6 % des abonnés confient être prêts à renoncer à acheter une voiture personnelle ou à la conserver, la majorité d'entre eux le voit comme un « substitut des transports collectifs ». Au lieu de se limiter seulement à la voiture personnelle, Autolib serait donc aussi un concurrent aux transports en commun parisiens.