Des chercheurs italiens ont découvert les mécanismes suivants pour améliorer les sources d'énergie propre : à travers l'étude de la croissance des racines d'une plante prise comme modèle, l'Arabidopsis thaliana, ils ont observé que les mécanismes moléculaires, grâce auxquels les cellules souches végétales sont capables de générer des cellules différenciées, contrôlent la croissance des organes. L'objectif de cette étude : vérifier le mode d'interaction des hormones (citochine et auxine) durant le développement de la plante pour ouvrir de nouvelles perspectives dans la recherche fondamentale et dans ses applications biotechnologiques, applications qui concerneraient des procédés d'économie d'eau et d'énergie.

Sabrina Sabatini coordonne l'équipe dont le financement provient de la fondation Giovanni Armenise-Harvard : elle est rentrée en Italie en 2003 afin de créer son laboratoire, associée au groupe de recherche du Professeur Paolo Costantino auprès du Département de Génétique et de Biologie Moléculaire de l'Université de Rome La Sapienza. Trois ans de travaux ont été nécessaires, en partie en collaboration avec le Département de Génétique Moléculaire de l'université hollandaise d'Utrecht, afin d'arriver à des résultats d'importance fondamentale dans le domaine des cellules souches.

Sabrina Sabatini a indiqué : "Les résultats obtenus par notre groupe de recherche offrent un modèle de fonctionnement des cellules souches dans les plantes, à partir duquel on pourrait obtenir des principes généraux pour les cellules souches animales et humaines. Les cellules souches végétales, considérées comme le coeur vital des plantes, sont plus identifiables par rapport aux cellules animales (moins différenciées) et peuvent développer plus d'applications. Leur utilisation apporte de nombreux avantages par la simplicité de leur utilisation et d'un point de vue bioéthique. Elles ouvrent d'énormes perspectives d'application. Les plantes munies d'un important déploiement racinaire consomment moins d'eau et possède une meilleure exploitation des substances nutritives du sol, par conséquent, une diminution de l'utilisation des fertilisants pour une agriculture moins nocive pour l'environnement. Un autre aspect de l'étude se trouve dans l'augmentation de la biomasse des plantes."

Plus de biomasse : une plus grande productivité d'espèces agronomiques et une plus grande disponibilité de matière première pour utiliser les plantes comme source d'énergie propre. Ces résultats pourront être obtenus sans devoir avoir recours aux OGM (Organismes Génétiquement Modifiés). Cette étude constitue aujourd'hui une grande nouveauté au niveau italien dans le domaine des cellules souches et connaît aussi un grand succès à l'étranger. Sabrina Sabatini conclut : "Notre recherche représente une unicité de notre pays : je suis le premier chercheur à avoir apporté en Italie cette approche sur cellules souches végétales et j'en suis pleinement satisfaite".

Source : Ambassade de France en Italie Photo : rz.uni-karlsruhe.de