Carlos Ghosn était à la Cité de la Réussite le week-end dernier pour parler de l'électrique, et le moins que l'on puisse dire est que les faibles ventes du segment n'arrêtent pas le numéro un de l'alliance Renault-Nissan qui compte toujours autant sur la voiture électrique : « Je continue de penser que véhicule électrique fait partie du développement de l'industrie automobile en général ».


Carlos Ghosn rappelle quand même que la Chine est le principal marché visé par l'alliance. Mais, car il y a bien un « mais », Ghosn lance une affirmation qui annonce clairement les projets de Renault-Nissan sur l'électrique : «  L'acceptation du projet de Renault en Chine a été soumise à la condition qu'il prévoie l'assemblage de véhicules électriques ». En clair, Renault et Nissan seront contraints d'assembler leurs électriques sur place s'ils veulent les vendre en Chine, pays où le gouvernement fait tout pour appuyer le lancement de véhicules électriques. Autrement dit, la production de la Zoe pourrait bien être chinoise rapidement si Ghosn transforme l'essai en Chine. Cela menace-t-il la production à Flins (même si elle reste faible) ? La réponse est pour l'heure inconnue.


Carlos Ghosn termine sur le « faux » concurrent Tesla : « Elon Musk est un marketeur de tout premier niveau. 25 milliards de capitalisation boursière quand on vend 20 000 voitures c'est du jamais vu. Je pense qu'il est sur un créneau porteur mais où la concurrence va devenir très acharnée ». Rappelons au passage que Tesla a été en très large partie financé au départ par le gouvernement américain, et que Musk a pu rembourser l'argent public grâce à la valorisation boursière. Le montant des actions Tesla est donc une donnée extrêmement importante pour le constructeur californien, et c'est évidemment un risque.


Via Autoactu.com