Nissan a eu ses Qashqai et Juke assez tôt, tandis que Renault a dû patienter quelques années avant de débarquer sur le segment des crossovers. Ce genre de disparité ne devrait pas durer puisque Carlos Ghosn a annoncé toute une série de mesures visant à renforcer la synergie entre les deux constructeurs. A l'heure actuelle, Nissan est le plus important des deux avec 4,7 millions d'unités commercialisées en 2013 contre 2,6 millions pour Renault, notamment grâce à la présence de Nissan aux Etats-Unis.


Le but final est de mieux concurrencer les groupes comme Volkswagen, Toyota ou General Motors qui jouent à fond de la logique de groupe. L'alliance Renault-Nissan prévoit d'avoir 70 % de véhicules communs dès 2018, avec des interactions entre l'alliance et Daimler toujours présentes (développement de moteurs entre Renault et Mercedes, par exemple). Toutefois, Nissan aura toujours, seul, la charge du développement de certains véhicules spécifiques comme le pickup Titan.


Tout le problème pour Renault est que le discours de Carlos Ghosn sonne un peu comme une envie de faire grandir Nissan, qui peine sur le marché américain où son allié Renault ne l'aide quasiment pas. Renault pourrait donc partager ses plateformes et motorisations avec Nissan afin d'aider le constructeur nippon à progresser aux US. Mais qu'en tirera Renault ? La chose est bien incertaine pour l'instant.