Christian Estrosi, lorsqu'il était à la tête du Ministère de l'Industrie, fut amené à mettre sur pied la coopération financière entre Renault, le Fonds Stratégique d'Investissement et les pouvoirs publics afin de lancer au mieux le projet de véhicules électriques de la marque au Losange. En apprenant hier que Renault refusait les aides accordées à l'époque afin de se garantir une plus grande indépendance d'action sur ce projet, Christian Estrosi s'est énervé. Morceaux choisis :


Christian Estrosi, député maire de Nice, n'a plus de fonction au gouvernement et se lâche donc avec force contre Renault et sa direction. Il dit s'être « battu de toutes ses forces » pour la voiture propre et pour les employés de l'entreprise afin de garantir l'emploi en France et de sécuriser la production des projets électriques de Renault dans l'hexagone. Mais, Estrosi pointe du doigt les retards et regrette que la Zoë qui aurait déjà du entrer en production sur le site de Flins ne soit toujours pas sur les chaînes.

Carlos Ghosn ne respecte pas ses engagements pris les yeux dans les yeux face au Président Nicolas Sarkozy et moi même. Il balaie tout ça d'un revers de main.

La décision de Renault de se passer des aides gouvernementales le laisse extrêmement perplexe. « Que cache cette décision ? » lance-t-il.


« Les dirigeants de Renault ne tiennent jamais aucun de leurs engagements ! Nous leur avions demandé de fabriquer plus en France, de faire intervenir plus de PME françaises pour ses usines locales, ça n'a jamais été fait. On a eu cette affaire d'espionnage qui pour moi était totalement bidon et qui n'a servi qu'à masquer toujours plus de délocalisation !

Les salariés de Renault ne méritent pas cela.

Qu'attend l'Etat qui est actionnaire à 15% pour réagir ? Lorsque j'étais ministre de l'Industrie, j'ai refusé que Renault produise la Clio IV en Turquie plutôt qu'à Flins car une auto destinée au marché français et européen doit être construite en France.

Carlos Ghosn ne respecte pas ses engagements pris les yeux dans les yeux face au Président Nicolas Sarkozy et moi même. Il balaie ça d'un revers de main, avec le coup de la batterie de Flins, c'est une dérive qu'il ne faut pas laisser s'installer.

Pourquoi Renault veut plus d'indépendance ? Pour continuer à faire des Renault des autos internationales et non plus françaises ? Je ne suis pas d'accord avec cette vision. Je veux défendre les ingénieurs, les ouvriers français »