Les 173 portiques initialement dédiés à l’écotaxe, avortée, pourraient, soit être réactivés dans certaines régions, soit servir de système de contrôle des embouteillages et des intempéries.

L’État cherche à recycler les portiques Ecomouv' qui devaient collecter la taxe poids lourds. Estimés entre 500 000 € et un million d’euros l’unité, ces portiques qui n’ont désormais plus aucune utilité pourraient tout de même servir dans certaines régions. Alors que  la Bretagne (et ses bonnets rouges) s’est battue pour le retrait de la mesure, L’Alsace et la Lorraine, elles ne seraient pas contre son activation. Les élus, agacés de payer des routes abîmées par des camions étrangers, notamment ceux qui contournent l’Allemagne, pays qui a, lui, mis en place l’écotaxe y sont favorables : "il n'est pas normal que l'on paye les réparations de routes abîmées par des camions en transit, donc ça vaut la peine qu'on en discute. Le président de Lorraine est aussi intéressé et les discussions se feront dans le cadre de la future région Alsace Lorraine Champagne Ardenne", explique à nos confrères d’Europe1, Philippe Richert, président du Conseil régional d'Alsace.

La deuxième piste, celle-ci, avancée par Ségolène Royal, la ministre de l'écologie, serait d’utiliser ces portiques pour contrôler les embouteillages ou prévenir les intempéries. Les gendarmes, auprès de qui, la ministre envisage de confier la gestion des infrastructures, ne sont pas au courant ... et ne voient tout simplement pas ce qu’ils pourraient en faire. À l’inverse, les douaniers étudient la question de près, selon Bercy. Ces portiques permettent en effet de lire les plaques d'immatriculation. Ils peuvent donc aider à identifier des trafiquants de drogue par exemple. Le hic : les lieux d'installations de ces portiques sont connus, donc facilement évitables.