En bref

1,6 l diesel de 136 ch et 300 Nm

4,4 l/100 km en mixte et 111 g/km

À partir de 36 650 €

La dernière fois que nous avons essayé une Mercedes d'entrée de gamme, c'était une B160 CDI en janvier dernier. Le moins que l'on puisse dire est que cela ne nous a pas laissé un souvenir impérissable, nous faisant même douter du fait qu'on puisse la classer dans la catégorie premium tant par ses performances que par sa finition ou son équipement, le tout vendu au prix fort. Mais est-ce le cas pour l'intégralité des modèles de la marque à l'étoile ? C'est ce que nous avons voulu vérifier en prenant cette fois-ci le volant de la C200d en version break et en finition Executive, le deuxième niveau de puissance diesel (sur quatre) et de finition de la Classe C.

Essai - Mercedes C200d Break : digne de l'étoile ?

Cela commence par une ligne qui ne perd rien de son élégance, Mercedes ayant beaucoup de réussite ces dernières années dans l'esthétique des déclinaisons break de ses berlines, avec des jantes en 17 pouces qui remplissent correctement les ailes, même s'il faut préciser que notre modèle d'essai reçoit la peinture argent Palladium métallisée facturée 1 000 €. Constat similaire à l'intérieur où la Classe C garde un aspect qualitatif flatteur s'arrêtant cependant à l'écran central de 7 pouces au cadre noir trop épais, non tactile et à la manipulation fastidieuse via le Touchpad sur la console centrale. Le reste de l'équipement de cette finition Executive relativement complète comprend climatisation automatique bizone, navigation Garmin (aux temps de chargement incroyablement longs), rétroviseurs électriques et chauffants, détection de somnolence, sièges avant à réglage électrique, régulateur et limiteur de vitesse (excellents), aide au parking avec radars avant et arrière et projecteurs à LEDs. L'habitabilité est tout à fait correcte, deux adultes pouvant s'installer confortablement à l'arrière et le volume de coffre est dans la moyenne, allant de 490 à 1 510 litres.

Essai - Mercedes C200d Break : digne de l'étoile ?

Ce modèle est équipé du 4 cylindres 1 598 cm3 turbodiesel produit par Renault dans l'usine de Cléon et qu'il partage donc avec la Mégane, le Scénic, le Kadjar, l'Espace et le Nissan Qashqai. Après une rotation d'un quart de tour pour s'accorder à la transmission aux roues arrière, il développe ici 136 ch à 3 800 tr/min et 300 Nm de 1 500 à 3 000 tr/min et ses origines que certains qualifieront de roturières ne l'empêche pas d'être un bon moteur, même sous le capot de l'allemande. Il offre en effet des performances tout à fait satisfaisantes,voiture chargée ou non, et la consommation reste raisonnable avec 5,7 l/100 km mesurés lors de notre essai et l'insonorisation poussée de la Mercedes le rend très discret une fois qu'il est arrivé à température. Il est par contre desservi par une boîte de vitesses mécanique à six rapports au maniement désagréable et à la course sans fin, la très bonne 7G-tronic automatique étant malheureusement une option à 2 350 €. La C200d est en tout cas une excellente routière par sa position de conduite confortable, son amortissement et son silence de fonctionnement permettant d'avaler des kilomètres par centaines sans fatigue.


Essai - Mercedes C200d Break : digne de l'étoile ?
Essai - Mercedes C200d Break : digne de l'étoile ?
Essai - Mercedes C200d Break : digne de l'étoile ?

Malheureusement, aussi globalement aboutie et homogène soit-elle, la Mercedes trouve sur sa route deux solides concurrentes parmi les marques rivales habituelles : BMW avec la 318d Touring et Audi avec l'A4 2,0 TDI Avant fraîchement renouvelée. Pouvant compter chacune sur 14 ch et 20 Nm de plus apportés par les 400 cm3 supplémentaires de leurs moteurs, toutes deux offrent des performances supérieures (respectivement 8,9 et 9,1 s au 0 à 100 km/h) pour des consommations annoncées similaires. Elles s'affichent de plus à des tarifs inférieurs à équipement proche, la première à 38 950 € en finition Lounge Plus et la seconde à 40 100 € en finition Design, contre 41 800 € pour la Classe C, et les volumes de coffre de ces trois protagonistes se tiennent dans un mouchoir de poche. La Mercedes garde cependant pour elle une habitabilité supérieure aux places arrières, au niveau de la largeur comme de la hauteur.