La griffe GTI anoblie par les radicales 205 et 309, dans les années 80, reviendrait-il sur le devant de la scène ? En annonçant le retour de ce label sur la 308 au printemps 2010, le constructeur sochalien nous a mis l’eau à la bouche. De quoi soulever l'enthousiasme de tous les passionnés de mécaniques affûtées. Il était donc temps de vérifier par nous-mêmes, si cette 308 GTI mérite bel et bien son blason ou s’agit-il d’un coup de pub fumeux à la manière de Gordini chez Renault.

A en juger par l’esthétique du véhicule, on comprend très vite que Peugeot est resté timide. Les touches sportives sont matérialisées par un bouclier avant issu de la 308 CC, des jantes spécifiques 18’’, un diffuseur noir, un becquet arrière ainsi qu’une double sortie d'échappement chromée. En dépit d’un logo GTI sur le hayon et les ailes, Peugeot ne fait aucune référence aux modèles des eighties (liseret rouge, etc.). Ne serait-ce qu’en ne proposant qu’une version 5 portes au catalogue. Cette nouvelle philosophie GTI se rapproche d’avantage du DS de Citroën que du RS de Renault.

Essai - Peugeot 308 GTi : la science du marketing

En dépit de quelques notes d'alus, les références au sport sont timides


Même constat dans l’habitacle. On se félicite de retrouver un intérieur soigné et des équipements premium, mais force est de constater que l’univers GTi, y est inexistant. Quelques notes d’alus (repose-pied, levier de vitesses), des sièges semi-baquets et des compteurs à fond blanc rappellent vaguement l’univers sportif. On constate à regret l’absence de moquette rouge. Peugeot nous console avec des tapis de sol siglés GTi.