En bref 

2.0 D 150 ch ou 2.5i 173 ch

AWD, bvm6 ou CVT 7

38 350 à 45 350 €

Fût un temps -béni pour Subaru- où la Legacy Outback était le seul break familial à quatre roues motrices, légèrement surélevé et déguisé en baroudeur. Puis est venu fin 1999 l’Audi Allroad sur base de l’A6 Avant. Aujourd’hui, le créneau des breaks tout-chemin ou simplement quatre roues motrices a explosé avec la toute récente Mazda 6 4x4, l’Opel Insignia Country Tourer 4x4, les Skoda Octavia Scout et Superb 2 Combi Offroad (en toute fin de carrière), et très bientôt la Ford Mondeo i-AWD, suivie de la Volkswagen Passat 8 Alltrack qui fera son apparition en France en septembre 2015. Cela sans compter dans le clan premium l’A4 Allroad d’Audi, voire l’encombrante A6 du même métal, et le break Volvo XC70. On passera sous silence les imposteurs de la bande, les breaks Citroën C5 CrossTourer ou 508 RXH HDi 180 Eat6, tous deux simple traction.


Essai vidéo - Subaru Outback V  : valeur sûre

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Ces baroudeurs représentaient chez nous l’an dernier entre 5 à 70 % des commandes de grands breaks selon les marques, mais en raison de la mode des SUV, les volumes se limitent à quelques milliers d’exemplaires, le Peugeot 508 RXH hybride Diesel conservant pour 2014 largement la tête des ventes en France depuis son lancement. Curieusement, ce dernier vient de disparaître du catalogue au profit de la seule version Diesel à 2 roues motrices alors que l'Hybrid4 reste d'actualité pour le 3008.


Adieu Legacy, bonjour Outback V

La berline Legacy actuelle a été dévoilée en février 2014 au Salon de Chicago. Compte tenu des faibles volumes de vente, l’importateur Subaru en France a décidé de ne plus distribuer ce modèle, ni en berline ni en break. Au salon de New York en avril de la même année, le constructeur japonais présentait l’Outback 5. Il arrive bien chez nous dès ce printemps, aux spécifications européennes. Pour cette première année -incomplète- de commercialisation, Subaru espère en immatriculer 180 unités. Pour les automobilistes qui souhaitent se démarquer, tout en roulant dans un véhicule aussi polyvalent que bien conçu comme nous allons le voir, c’est la perle rare…

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L’Outback 5 change plus qu’il n’y paraît au premier abord. Le gabarit reste proche de l’ancien mais la structure est nouvelle, le châssis est revu et adopte un nouveau système de vectorisation de couple pour une plus grande agilité, les deux moteurs Boxer essence et Diesel affichent la même puissance mais sont sérieusement remaniés, l’équipement est remis au goût du jour,…, et l’exclusif système “EyeSight” d’assistance de conduite fait sa première apparition en Europe avec ce modèle. Cette deuxième paire d’yeux qui surveille la route en amont, assure le rôle de prévention des accidents et réduit le stress du conducteur tout en rehaussant sa vigilance grâce notamment au régulateur de vitesse adaptatif et au freinage anticollision. La description détaillée de ce système vous attend en page 3 de cet essai, dans l’encadré « Le point higt-tech ».

Le nouvel Outback bénéficie d'une robe entièrement remodelée, ce qui n’est pas flagrant à première vue. La longueur passe de 4790 à 4815 mm, largeur et hauteur restent quasiment stationnaires à 1840 et 1605 mm. A l’avant, la grille hexagonale intégrée au bouclier et les projecteurs Hawk-eye -pas très éloignés de ceux d’une Peugeot 508- assurent la ressemblance avec les autres membres de la famille. Les piliers A de chaque côté du pare-brise ont été avancé afin d’agrandir l’espace à bord. De plus, des fenestrons ont été ajoutés aux rétroviseurs montés sur les portières afin d’améliorer la visibilité et réduire l’angle mort. A l’arrière, la forme du hayon ou des feux –maintenant à LED- ne semble pas changer, au contraire du bouclier désormais moins massif. Le style un peu plus dynamique de la carrosserie a également abouti à une réduction de 10,6 % de la résistance à l’air grâce en particulier à l’amélioration de l’aérodynamisme de la partie arrière.


Agréable à vivre

Les encadrements de portes ont été affinés et la structure de toit redessinée pour offrir plus d’espace à bord. En particulier, les largeurs aux coudes et aux épaules ainsi que l’espace aux jambes à l’arrière ont été accrus. Les occupants la banquette profitent aussi de dossiers inclinables. L’Outback n’a jamais été aussi habitable, et seules la Passat SW offre plus d’espace à bord (et sans doute la future Superb Combi 3 attendue pour septembre). Le rapport habitabilité/encombrement est un des points forts de ce break. Ce n’est pas au détriment du volume de chargement, généreux. La capacité du coffre dépasse 500 litres (502 l minimum, 560 litres en comptant les compartiments sous plancher au côté du kit anticrevaison). Dossiers de banquette rabattus (60/40), l’aire de chargement plane permet de charger 1 848 litres, pas loin du record de la catégorie. A noter enfin le hayon motorisé de série pour tous les niveaux d’équipement.

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Sans protection plastique des passages de roues, la panoplie tout-terrain de l’Outback est une des plus discrètes parmi les breaks tout-chemin. L’exercice se limite ici aux bas de caisse, à la partie inférieure des boucliers et à une assiette surélevée qui permet une garde au sol de 200 mm, supérieure à ses rivaux de 2 à 3 centimètres.


Essai vidéo - Subaru Outback V  : valeur sûre
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A l'intérieur, bien fini, on reste dans un style propre à Subaru, avec par exemple un choix de sellerie cuir invariablement beige ou noir depuis plus d’une décennie. La planche de bord se modernise par de multiples petites touches (grand écran tactile multifonction et aérateurs sur la console centrale surtout). Elle oublie les discutables appliques bois apparues en 2013, et à défaut d’une grande originalité, l’ergonomie comme la lecture du combiné des instruments -cerclé de bleu- sont satisfaisantes. Les bons sièges à l’avant malgré un léger manque de soutien latéral et la position de conduite quasiment idéale pour tous les gabarits restent proches de l’ancienne génération.