Le projet américain mené par Gene Haas semble ainsi en bonne position. Seulement, en plus d’un châssis il faudra à la future équipe une unité de puissance (moteur hybride). Si l’option Ferrari a été récemment avancée, Haas fait en vérité tout son possible pour ramener Ford dans le jeu avec la complicité de Cosworth. C’est sans doute pour cette raison même que Red Bull est bien embarrassé dans le remake du bras de fer livré avec Renault car comme d’habitude, lorsque Red Bull traverse une passe difficile, les menaces de rupture de contrat envers Renault pleuvent. Red Bull ne semble guère pouvoir compter sur une collaboration avec le motoriste anglais Cosworth pour développer son propre moteur puisqu’à ce stade l’option Cosworth serait dans le camp Ford. A moins que Red Bull – qui ne peut signer avec Honda à cause de McLaren – n’obtienne en dernière instance de partager avec Haas le peut-être futur bloc Ford ?


Et Renault dans tout cela ? Renault avance son pion Dacia puisque le projet roumain emmené par Kolles est également en bonne position (ce qui expliquerait le retard pris par Kolles sur le programme Lotus en endurance LMP1 ?). Renault ne veut pas être le dindon de la farce, surtout financièrement parlant puisque cela risquerait de remettre en cause son engagement en F1. Aussi le constructeur se prémunit-il et associer Dacia à un projet de F1 naissant n’est sans doute pas une si mauvaise option stratégique et marketing.