Un carburant qui n’a pas peur de se confronter aux écologistes puisqu’il affirme que le plein est dans le près. Mais pour autant, il faut faire attention de ne pas trop en faire. Des bornes que la FNAUT (Fédération nationale des associations d’usagers des transports) a estimé dépassés par la Saab 9-3 Bio Power en... 2007 !

A l’époque, le modèle de 40.000 euros avait été présentée comme «plus écologique, plus économique» et roulant au «carburant naturel», puisque le moteur pouvait fonctionner avec du Superéthanol 85, un biocarburant composé à 85% d’alcool de blé ou de betterave.  Certes, mais en mettant de l’essence normale, la même berline polluait autant que les autres et c’est sur cette variante que la partie civile a insisté pour motiver son argument de tromperie.

Ce sont les hommes de loi de la General Motors qui ont dû se défendre à la barre puisque, à l’époque, le blason suédois était dans son giron. Ces derniers ont excipé de leur bonne foi en signalant que la conjoncture était signalée sur la publicité, même de manière discrète. Mais lorsque l’on achète une telle voiture à une telle somme, on se renseigne, a priori, sur tous ses détails. Une réflexion que suit aussi le Procureur qui a demandé carrément la relaxe. La FNAUT, elle, demande la publication d’un rectificatif dans la presse et 15.000 euros de dommages et intérêts.

Le délibéré sera rendu le 15 décembre et on espère qu’il ne sera pas influencé par une conjoncture extérieure. La défense a ainsi déclaré qu’une «condamnation de la General Motors serait dramatique», après les révélations de trucage qui ont ébranlé son concurrent Volkswagen.