La Chevrolet Spark présentée en première mondiale à Genève remplacera la citadine Matiz d’ici un an, au début du printemps 2010. Une rivale sérieuse de la triplette C1, 107, Aygo, ou des Twingo et Panda, au sein d’un segment en plein essor pour l’instant en France, dynamisé par le bonus écologique et la prime à la casse. Bonne croissance également en Europe où au cours des trois dernières années, les ventes annuelles des minis (segment A) sont passées de moins d’un million à presque 1,4 million d’unités.

Inspiré du concept Beat présenté à New York en 2007, le style nerveux de cette citadine semble plaire. Sans sacrifier polyvalence et habitabilité, grâce notamment à sa hauteur supérieure à 1,50 m, à sa carrosserie cinq portes et son grand hayon. La Spark va apporter selon Wayne Brannon, Vice-Président Chevrolet GM Europe. « sobriété, fonctionnalité et design. Le tout pour un prix raisonnable. ». Sans doute entre 8 000 et 10 000 €.

Les lignes tendues de la carrosserie monocorps suivent un profil en coin, la ligne plongeante du vitrage est équilibrée par des flancs à reliefs marqués, des ailes sculptées et d’étroits blocs optiques en goutte d’eau. Les passages de roues musculeux remplis par des jantes de 14 ou 15 pouces donnent à la voiture l’air d’être prête à bondir. D’autres détails stylistiques comme les poignées de porte arrière dissimulées pour préserver l’allure nette du passage de roue, le spoiler arrière intégré au hayon ou les feux arrière ronds caractérisent également la future petite Chevrolet. Longue de 3,64 m (15 cm de plus que la Matiz ou la Kia Picanto), la Spark dispose d’un empattement de 2 375 mm, ce qui lui permet d’offrir un habitacle spacieux compte tenu du gabarit pour 4 personnes, et d’un coffre de 170 litres (près de 900 litres en rabattant la banquette arrière 2/3-1/3). L’intérieur bénéficie d’un design presque aussi inspiré. L’originalité tient surtout dans le bloc à instruments traité dans l’esprit des compteurs de moto, avec un grand indicateur de vitesse et un compte-tours numérique. Matériaux et assemblage plutôt soignés sur le modèle ausculté.

L’équipement comprend le siège conducteur et le volant réglables en hauteur, les vitres avant électriques, les commandes au volant de l’autoradio, les rétroviseurs extérieurs électriques chauffants, l’ordinateur de bord et un système audio MP3 intégré. Selon les versions, il sera possible de disposer d’une climatisation manuelle ou à régulation électronique. La dotation de sécurité comprendra en série l’ABS avec répartiteur électronique de freinage (EBD), les airbags conducteur et passager avant, les airbags latéraux ainsi que les airbags rideaux avant/arrière, les ceintures de sécurité avant à rétracteurs et fixations ISOFIX aux places arrière.

Exit le 800 cm3 à trois pattes, la Spark reçoit des moteurs essence 16 soupapes tout alu conformes aux normes Euro 5, tous à quatre-cylindres. Le 1,0 litre de 66 ch/49 kW comme le 1,2 litre de 78 ch/58 kW revendiquent une sobriété honnête avec une consommation en cycle mixte d’environ 5 l /100 km, ainsi que des émissions de CO2 de moins de 120 grammes par kilomètres. Pas de Diesel dans les cartons, mais certainement une bonne adaptation GPL comme sur l'Aveo.

Chevrolet promet également un confort à la hausse, en particulier pour le traitement des bruits et des vibrations. Comme la base de développement du châssis provient de l’Opel Agila/Suzuki Splash, le comportement devrait également se montrer plus rigoureux que celui de la Matiz. De plus, il sera possible de disposer du contrôle électronique de stabilité (ESC) en option.

Rendez-vous début 2010 pour un premier essai afin de vérifier si la Spark fait des étincelles en ville et sur route; à conditions que d’ici là les difficultés financières de GM s’estompent…