En effet, qualifier une auto de « propre » lorsqu'elle émet encore jusqu'à 95 gr CO2/km était une hérésie et un point sur lequel beaucoup s'amusaient à appuyer pour discréditer une discussion sur le sujet de l'amélioration des émissions automobiles. De plus, cette qualification énervait aussi les constructeurs pour qui, par déduction, les voitures non qualifiées de propres devenaient dans l'esprit des gens, des « voitures sales ».

Ségolène Royal, ministre de l'Environnement, a donc défendu ce projet de loi visant à modifier l'appellation de « véhicules propres » par celui de « véhicules à faibles émissions ». Ce concept de « véhicules à faibles émissions » sera utilisé en complément de celui déjà existant de « véhicules à très faibles émissions ». Une section de véhicules « à carburants alternatifs » sera également créée.


Un décret va bientôt mettre des chiffres sur ces deux appellations en leur attribuant un niveau maximal de rejets CO2 et d'émissions d'autres polluants. Ségolène Royal a expliqué que ces niveaux ont déjà été fixés avec les constructeurs et les opérateurs et qu'ils seront d'au maximum 95 grammes de CO2/km, 60 mg/km de Nox (soit 20 mg de moins que la norme Euro 6 pour les Diesel!) et 1 mg/km de particules pour les véhicules à faibles émissions tandis que les véhicules à très faibles émissions ne devraient concerner que les véhicules électriques.


Ces définitions serviront par la suite à identifier les autos par une pastille qui les autorisera ou pas à rouler en cas de pic de pollution et de restriction de circulation. Cela leur permettra aussi de bénéficier de prix réduits aux péages tandis que l'État et les collectivités territoriales auront l'obligation de renouveler une partie de leurs flottes avec des véhicules à faibles ou très faibles émissions.


Via autoactu