Le nom de Mehmet Ali Talat ne signifie sans doute pas grand'chose par ici, mais du côté de la Turquie, et, surtout de Chypre, l'homme n'est pas un inconnu. Dans l'imbroglio de l'île chypriote que se dispute grecs et turques, jusque dans le sang, Mehmet Ali Talat représente la revendication nationale d'Istanbul sur le territoire.

Dans un contexte géopolitique exacerbé, c'est donc le genre de personnage que l'on invite avec parcimonie, après s'être entouré d'un luxe de précautions pour ne froisser personne, ni paraître prendre fait et cause sur un sujet toujours à même de raviver les passions. Seulement voilà, sur le podium de fin de Grand Prix, ce dimanche, en Turquie, Mehmet Ali Talat était bien là à remettre les trophées.

La Formule.1 prise en otage en Turquie

Les cris de protestations n'ont pas tardé à suivre, et ce d'autant plus que les organisateurs ont avoué sans sourciller qu'il l'avait parfaitement en connaissance de cause, par solidarité. Voilà la Fia bien embarrassée d'avoir été la vitrine du nationalisme local, mettant en berne le sacro-saint principe de la neutralité du sport.

La Formule.1 prise en otage en Turquie

Mais il va falloir réagir après s'être fait rouler dans la farine. La Fom d'Ecclestone n'a pas plus apprécié la plaisanterie, si bien que la date du 26 août 2007 risque bien de revenir à un autre Grand Prix que celui de Turquie qui a peut être ainsi vécu sa dernière édition.

La Fia est prise au piège et se doit de réagir pour garder sa crédibilité et celle du sport qu'elle régit. C'est peut être déjà le premier changement à venir d'un calendrier à l'encre pourtant à peine sèche.