Paul Tracy est sans doute un cas pathologique, il n'en demeure pas moins que les organisateurs du Champ Car sont bien obligés de faire avec. Et d'abord et surtout parce leur plateau n'est composé que de seize voitures, tout au plus, qu'il faut bien faire courir et qu'ils espèrent, à chaque compétition, voir finir, pour la plupart.

Alors que Paul Tracy se laisse aller à ses frasques, la seule marge de manœuvre qui existe, c'est de l'avertir, de lui infliger des amendes, et de le mettre sous probation. L'incident de San Jose avec Tagliani lui avait valu quelques milliers de dollars de sanction, sept points de retirés et trois courses sous probation.

Le Champ Car otage de Tracy ?

Ce qui l'a impressionné, sans aucun doute, au bilan de ce qu'il a fait dès la manche suivante de Denver, en se jetant sur Bourdais dans le dernier virage pour récupérer sa seconde place perdue quelques mètres auparavant.

Le Champ Car otage de Tracy ?

Là, il en aura pour une course supplémentaire de probation, trois points en moins et 25 000 dollars d'amende. De quoi, effectivement, le ranger des voitures, si l'on peut dire.

Mais Paul Tracy n'était pas le moins du monde inquiet avant le prononcé d'une sanction qu'il attendait. Il s'était déjà fendu d'une déclaration où il ne se voyait certainement pas suspendu pour la prochaine course qui aura lieu chez lui au Canada, à Montréal.

Un tantinet bourrin le Tracy, mais pas fou pour deux sous quand même. Qui sera sa victime la prochaine fois ? Le Fight Club est ouvert.