L’Etat et les collectivités locales préparent depuis de longs mois un projet baptisé Lavia (Limiteur de vitesse s’adaptant à la vitesse autorisée).Grâce à un système de navigation (GPS ou Galileo) et aux capteurs du véhicule, le Lavia, composé d’un ordinateur de bord contenant une carte du réseau routier, ajuste la vitesse maximale de la voiture en fonction des limitations en vigueur dans la zone où elle circule en bridant l’injection de carburant. Hormis cette fonction contraignante, le Lavia propose également deux autres fonctions : une informative, qui avertit le conducteur grâce à un voyant lumineux en cas de dépassement de la vitesse et une autre, volontaire, déconnectable.Même si la technologie est au point, on est encore loin de la mise en application car il reste à définir les conditions de son application. Les premiers tests devraient commencer en septembre prochain sur deux véhicules afin de développer le système à plus grande échelle (une flotte de vingt véhicules) sur les départements des Yvelines et des Hauts-de-Seine.Les premiers véhicules de série équipés d’un limiteur de vitesse de type Lavia ne sont pas près d’être commercialisés : il faudra attendre 2005 pour connaître les résultats de cette étude, et 2008, ou au plus tard une dizaine d’années, pour voir ces voitures commencer à circuler.
Parallèlement à cela, certaines marques comme Renault réfléchissent déjà à la phase suivante. Il s’agit du régulateur de vitesse à contrôle de distance qui ajoute comme fonction la possibilité de réguler la vitesse suivant la circulation.En attendant, le simple limiteur-régulateur de vitesse, qui permet au conducteur de définir une vitesse maximale à ne pas dépasser, tend à se généraliser, principalement sur les hauts de gamme. Une fois réglé, il est malgré tout possible de le désactiver en cas d’urgence en appuyant fortement sur une pédale. La Sécurité routière souhaiterait le rendre obligatoire sur toutes les voitures neuves en Europe.
La première étape serait son installation, à partir de 2004, sur tous les nouveaux véhicules administratifs avec, en complément, des témoins du port de la ceinture et des systèmes d’enregistrement des données de l’accident. D’ici quelques années, les automobilistes n’auront-ils plus qu’à s’installer dans leur voiture puis à se laisser guider sur les routes par des systèmes si intelligents qu’ils robotiseront le conducteur au point de lui ôter tout plaisir de conduire ? Autant prendre le train.
Pour plus d’informations :
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