Le moins que l'on puisse dire en regardant les recettes du bonus-malus de 2014 est que sa modification pour l'année 2014 a été bénéfique, non pas pour nous, mais surtout pour l'Etat. La Cour des comptes vient en effet de rendre son bilan concernant ce fameux barème qui donne de l'argent pour l'achat de véhicule « à faibles émissions » (on ne dit plus « propres », rappelez-vous) et en demande pour l'acquisition de véhicules « polluants ».


En 2014, les recettes du malus ont été de 334,74 millions d'euros, en augmentation de 21 %, tandis que les sommes versées pour les bonus ont baissé de 29,4 % avec 232,17 millions d'euros. La Cour des comptes estime que les prévisions sur le montant moyen du malus était sous-estimé et que la moyenne des autos malusées était finalement plus haute que prévue. Même chose pour les sommes versées au bonus : les hybrides ne se sont pas vendus aussi bien que ce qui était annoncé et « les super bonus (200 € supplémentaires accordés pour céder un véhicule de plus de 15 ans) n'ont pas franchement grevé le système ».


Globalement, on peut dire que le barème a atteint une telle sévérité qu'il est maintenant de plus en plus difficile de ne pas tomber dans la case malus, notamment pour les segments C et D (berlines compactes et grandes berlines). Cette année devrait donc être encore meilleure pour notre gouvernement, et le super-bonus de 10 000 € lancé en avril ne devrait absolument rien lui coûter. La Cour des comptes parle aujourd'hui d'une véritable composante du budget du gouvernement concernant les bénéfices de ce barème.


C'est la première année que le barème du bonus-malus est bénéficiaire puisqu'en 2013, il avait coûté 4,9 millions d'euros à l'Etat.