Cela faisait maintenant plusieurs mois que les prix des carburants baissaient, doucement mais sûrement. Malheureusement, cette diminution des tarifs n'aura été que relativement succincte. Le site spécialisé Carbeo.com nous rapporte que les prix moyens des carburants sont en hausse cette semaine, et une hausse significative. Le diesel prend 2,8 centimes d'euros en moyenne alors que l'essence augmente de 3 centimes au litre. A l'origine de cette hausse, deux facteurs importants : tout d'abord, les menaces de l'Iran sur la fermeture du détroit d'Ormuz, qui engendrerait de grandes difficultés d'approvisionnement au niveau mondial. Les Etats-Unis s'étaient prononcés en fin d'année dernière sur ce sujet : "aucune fermeture du détroit d'Ormuz ne sera tolérée", avait ainsi affirmé un porte-parole du Pentagone. Cela va-t-il engendrer un recours à la force ? Enfin, la seconde raison qui explique ces augmentations est la grève actuelle des pétroliers de la mer du Nord.

Comme de coutume, les hausses sont répercutées beaucoup plus rapidement à la pompe que les baisses des prix, et vu la situation actuelle en Iran, les choses ne vont pas forcément aller en s'améliorant dans les semaines à venir. Même si la barre symbolique des 2 euros le litre annoncée pour la fin d'année par le patron de Total reste encore loin, le scénario du mois d'avril avec des prix records pourrait encore se reproduire. Une hausse brutale et rapide qui concorde d'ailleurs avec les grands départs en vacances, ce qui ne sera pas forcément pour plaire aux automobilistes partant en vacances.

Lors de la campagne présidentielle, François Hollande avait promis un gel des prix à la pompe pendant trois mois. Or, ceci n'est possible qu'en période de hausse des tarifs. Cela n'était pas encore arrivé depuis que le nouveau président a démarré ses fonctions. Il n'est pas usurpé de dire que c'est le bon moment maintenant, nous verrons donc bien si le président "normal" honore ses engagements.