Gag : découvrir Paris en tracteur

Le salon de l’agriculture attire une concentration extrême de population. Entre les exposants et les visiteurs, ce sont des milliers de personnes qui gravitent dans les allées de la porte de Versailles. Pas étonnant que les hôtels environnants soient le plus souvent complets.

Partant de ce postulat, nous avons donc prétexté un rendez-vous pour nous rendre à l’hôtel Sofitel se trouvant près du complexe de l’Aquaboulevard dans le XVe arrondissement. Cet hôtel se caractérise par une longue allée goudronnée qui mène à une grande arche où les voituriers prennent en général possession de votre véhicule.

Pour cette fois, ce n’est pas une BMW ou une Mercedes mais un magnifique tracteur qui apparaît devant le personnel chargé des voitures.

Gag : découvrir Paris en tracteur

Dès notre arrivée, on se rend compte que ce ne sera pas simple car des taxis sont stationnés le long de cette allée. Malgré la largeur réduite, notre chauffeur arrive à se frayer un chemin et nous voici devant les voituriers. Le premier à qui nous nous adressons connaît son métier et ne semble pas étonné lorsque nous lui annonçons que nous venons pour un rendez-vous.

Pas décontenancé pour trois sous, il nous propose de stationner notre véhicule dans le parking réservé aux autobus afin de ne pas gêner le stationnement des autres clients. Seule petite requête de sa part : "Je suis désolé, mais je vous laisse le garer car je ne sais franchement pas conduire ce genre d’engin".

Sensibilisé à notre problème, le voiturier va même jusqu’à bouger les barrières et les chaînes pour nous faire de la place.

Voyant son dévouement, nous lui annonçons que notre rendez-vous vient d’être repoussé. Pas énervé du tout, il nous prévient d’un ton très calme : "La prochaine fois que vous viendrez, téléphonez à l’avance et demandez le voiturier. De cette façon, tout sera prêt à votre arrivée".

Moralité : Le personnel de cet hôtel semble être à la disposition du client, même si celui-ci se présente à bord d’un tracteur. Ce n’est malheureusement pas toujours le cas , comme nous l’avions prouvé dans l’une de nos précédentes enquêtes intitulées : l’auto fait-elle le moine.

Chapeau donc pour la gentillesse et le dévouement de ce voiturier.