Ainsi, le Parlement européen a reporté son vote destiné à bloquer le compromis, jugé trop laxiste, trouvé entre les pays membres de l'Union au sujet des normes en matière d'émissions polluantes des voitures. Un compromis conclu au niveau technique entre Etats-membres en pleine révélation du scandale Volkswagen. Si bien que permettre, dans un premier temps, aux voitures de continuer à émettre deux fois plus d'oxyde d'azote (NOx) que les plafonds n’a pas été du goût de tout le monde.

La commission de l'Environnement du Parlement européen a rejeté le mois dernier ce compromis et les eurodéputés devaient se prononcer sur cet avis la semaine prochaine en séance plénière. Ce ne sera donc pas le cas. Si le Parlement européen rejette le compromis entre Etats, il faudra sans doute attendre deux ans avant que la Commission ne soumette une nouvelle proposition pour limiter l'écart entre les émissions polluantes mesurées au cours des tests en laboratoire et les émissions en conditions réelles de conduite. Certains élus craignent qu'en cas de rejet du compromis, les anciennes normes restent en vigueur et n'incitent pas les constructeurs à investir dans des technologies moins polluantes.