Il n'y a pas que chez PSA que les syndicalistes montent en pression. Chez Renault, plus on avance dans le processus de négociation sur la compétitivité, moins les syndicats acceptent les propositions/injonctions de la direction qui a conditionné l'attribution de nouveaux programmes de production à la signature de l'accord. Les syndicats y voient du chantage quand la direction parle de négociations, bref, le dialogue de sourd s'instaure doucement.

Et lorsque c'est le cas, les syndicats tentent alors de mettre la pression sur la direction en lançant des mouvements de protestation comme c'est le cas en ce moment. Ce matin, le site de Flins a débrayé à 9h30, ce sera à nouveau le cas à 16,30 cet après-midi. D'autres appels à la grève ont été lancés sur les sites de Cléon et du Mans notamment par la CGT.

Ali Kaya, délégué CGT :

« La production est perturbée, la direction est très tendue et a annoncé des journées non travaillées pour les jours prochains, pour démobiliser certains grévistes. La vraie raison d'être de ce mouvement, c’est que si cet accord est signé, c’est la fermeture annoncée des usines. 8 000 suppressions d’emploi, c’est environ 1 000 personnes de moins par site: comment faire tourner des usines avec 1 000 personnes en moins ? »