Même si son avis n'est que consultatif, il joue sur le cour des actions en bourse et sur les spéculations des sujets. Et même si PSA n'est plus au CAC40 depuis peu, l'avis d'agences de notation comme Moody's témoigne encore de la santé des groupes automobiles. Cette fois, Moody's s'est justement attaqué à PSA, mais aussi à Fiat. Les deux perdent un point dans leur notation, qui passe de Ba2 à Ba3. En plus de faire descendre d'un cran la note des deux groupes, Moody's attribue une « perspective négative » à chacun d'eux. Du côté de chez PSA, c'est surtout la partie automobile qui inquiète Moody's, avec les suppressions de poste et les « les défis importants que doit relever le groupe pour se restructurer avec succès et redresser la performance opérationnelle de ses opérations automobiles ».

Moody's est d'ailleurs assez pessimiste avec PSA pour les années à venir, comme le confirme Falk Frey, analyste pour le cas PSA : « étant donné que nous anticipons un déclin de 3 % dans la demande de véhicules légers et une augmentation de la pression sur les tarifs en Europe de l'ouest en 2013, les mesures annoncées par PSA ne semblent pas suffisantes pour que le groupe réalise les objectifs financiers qu'il s'est fixé avec les restructurations ». En clair, l'argent censé être économisé avec les suppressions de postes et le plan promis par PSA pourrait ne pas suffire pour rétablir la balance de la division automobile.

Même constat pour Fiat, avec une baisse prévisionnelle de la demande de 20 % en 2012 en Italie. Etant donné que Fiat dépend fortement du marché italien, la perspective est là aussi négative pour le constructeur turinois.