On s’en doutait depuis quelque temps avec la très forte baisse de l’action mais c’est fois-ci c’est officiel, le groupe PSA est exclu du CAC40 ! Un nouveau coup dur pour le constructeur français.

L’automobile connaît depuis plusieurs mois une grave crise. Ce n’est pas un secret. Parmi tous les constructeurs, le groupe PSA est sûrement l’un des plus impactés. Pour corriger cette spirale infernale, les dirigeants ont ainsi pris des mesures d’économie en annonçant notamment la suppression de 8 000 postes, la fermeture  du site d’Aulnay et la vente du site situé avenue de la Grande Armée à Paris. Ces mesures n’ont pourtant pas empêché le titre de dévisser à la bourse. Ainsi, il a perdu près de 43 % de sa valeur depuis le 1er janvier dernier et sa capitalisation boursière s’est effondrée. Au vue de la situation, la menace planait et elle s’est finalement concrétisée hier soir avec  l’exclusion du CAC40 du groupe français. Le constructeur, qui était présent depuis  fin 1987, sera remplacé le 24 septembre prochain par le chimiste belge Solvay. Le Conseil scientifique des indices a fondé cette décision sur deux critères : la taille du capital flottant (capital négociable en Bourse) et le nombre d'échanges enregistrés sur les titres

Ce couperet est donc  une nouvelle mauvaise nouvelle pour la marque. Même si les conséquences directes sont faibles, c’est surtout l’image et la réputation qui en prennent une nouvelle fois un sérieux coup. Deux secteurs qui avaient déjà durement éprouvés depuis quelques mois. Pour les spécialistes, ce déclassement est surtout dommageable vis-à-vis des investisseurs internationaux mais l’impact ne devrait être que passager. Car même si PSA sort du CAC40, il est reste toujours coté mais au sein désormais du Next-20, considéré comme l'antichambre du prestigieux indice.

On peut se rassurer en se disant que ce n’est pas la première fois qu’une grande marque quitte le CAC. Ainsi, en 2011, Natixis et Suez Environnement avaient été également exclues.  Un constat s’impose toutefois, il ne reste plus que deux représentants automobiles au sein de l’indice vedette de la bourse de Paris : Renault, concurrent direct de Peugeot et de Citroën, ainsi que le groupe de pneumatiques Michelin.