Un peu à la manière de l'équipe de France lors des grandes compétitions de football, McLaren a décidé d'écarter la presse de ses pilotes. Une stratégie permettant à Fernando Alonso et Lewis Hamilton de se préparer sereinement au Grand Prix du Canada... tout en évitant à ces derniers de laver leur linge sale en public.

En réalité, il ne s'agit pas de couper totalement les ponts avec les médias, mais de diminuer les interventions du jeune prodige et du double champion du monde en titre. Le quotidien espagnol « Diero As » croit d'ailleurs savoir que les journalistes ne pourront approcher les protégés que le vendredi et le samedi, et ce, à raison d'une seule fois par jour.

« Nous ne sommes pas contre les médias et nous n'essayons pas de protéger Lewis des journalistes. Nous essayons seulement de lui donner l'opportunité de se concentrer sur son travail. Je ne vois pas cela comme une interdiction de l'équipe McLaren Mercedes. Ça ne l'est pas. C'est ce que Lewis veut et cela vaut de même pour Fernando », a déclaré Ron Dennis en réponse aux plaintes de certains journalistes portant sur le faible nombre d'interviews accordées par le Britannique.

Pour le patron de McLaren, ses pilotes sont d'accord avec cette décision et il s'agit simplement de les préserver en vue de Montréal. Toutefois, on ne peut s'empêcher de penser qu'il est aussi question d'éviter toutes déclarations portant préjudice à l'équipe de Woking. En effet, Lewis Hamilton n'avait pas caché sa déception à la presse suite au GP de Monaco.

« En F1, c'est toujours mieux d'attendre pour communiquer ses réactions. Après l'arrivée, Lewis était naturellement déçu, mais j'ai éclairci personnellement la situation avec lui et avec son père », a expliqué Norbert Haug, directeur de Mercedes Motorsport.

Reste à ajouter qu'en F1, il est aussi parfois préférable de s'expliquer en famille...