Vous rêvez de la voiture autonome ? Hé bien sachez qu'à La Rochelle on en est au bus connecté. Un engin électrique qui mesure 5 mètres de long et 1,5 de large et qui peut emmener huit personnes à une vitesse de 15 à 20 km/h. Et hissez haut la marinière : c'est Français Monsieur. Il a été élaboré par la société Robosoft, une PME crée en 1985 à Bidart (Pyrénées-Atlantiques) qui emploie aujourd'hui 30 personnes avec à sa tête Vincent Dupourqué. Six de ces bus desserviront cinq arrêts, reliés par une ligne verte peinte au sol, et matérialisés par une borne et une petite rampe d'accès destinée aux personnes à mobilité réduite. La ligne sera longue de 1,6 km entre l'Université et le Vieux-Port.


Comme la directive européenne autorisant l'exploitation de ces véhicules sans chauffeur n'existe pas encore, il y aura un agent présent à bord pour veiller au bon déroulement des opérations. Comme il s'agit d'une expérimentation programmée sur quatre mois, de février à avril 2015, le service est gratuit. Et comme il s'appelle "Citymobil 2", c'est la suite d'un projet apparu en 2011 et qui était déjà une première mondiale. Pensez donc, des bus autonomes, guidés par GPS, au milieu des piétons et des cyclistes sur une portion de 900 mètres dans la cité portuaire, on n'avez jamais vu ça .


Depuis, le bus s'est amélioré. Aujourd'hui les véhicules sont équipés d'un GPS et d'un système de cartographie laser pour se repérer dans l'espace et se déplacer. Pour détecter les obstacles, un faisceau laser balaie sur 30 mètres devant lui pour repérer tout problème et adapter sa vitesse jusqu'à l'arrêt. Potentiellement, la voiture peut repérer un piéton qui marche sur sa ligne verte peinte au sol. Sur les côtés, des ultrasons jouent le même rôle. Un pare-choc sensible en caoutchouc souple complète le dispositif et stoppe le véhicule au moindre choc. Décidément, à La Rochelle, l'avenir appartient déjà au passé.