Il est 22 heures (« en toutes lettres ») certes mais avant de rentrer dans le vif de notre sujet du soir, je vous propose de revenir brièvement sur le MC d’hier. Car enfin, pourquoi cette faute d’orthographe dès le début de l’article d’hier « (…) pas faire semblant de tranchée d’emblée dans le vif (…) » semble-t-elle comme fixée dans le marbre (personne n’ayant encore daigné aller la corriger prestement, lestement et sévèrement) et provoquer le courroux (je n’aimerais notamment pas être parmi les enfants réels ou virtuels des anonymes et autres célébrités qui le prodiguent ou l’administrent par voie écrite) ? C’est vrai ça, pourquoi ? La question est ouverte et j’y reviendrai de manière plus systématique une autre fois.


Alors place à la deuxième question du soir (un MC double comme un scotch mais c’est Byzance si je ne m’abuse) : pourquoi donc Peugeot est-il ces dernières années à chaque fois sorti du sport auto international par la petite porte ? Car je ne sais pas si vous l’avez remarqué mais depuis que l’amiral Todt a quitté Peugeot pour Ferrari avant le milieu des années 90, Peugeot se prend à chaque fois des claques – malgré les victoires nombreuses et indéniables – en quittant une discipline sportive… chaque fois par une petite porte, à la dérobée. Cela a commencé par la F1, véritable fiasco, sans doute directement liée à la désertion du même amiral. Puis vînt l’épisode WRC. Que de succès avec la 206 ! Que de triomphes ! Puis survînt une 307 pas terriblement réussie peut-être en raison d’un diktat marketing venu d’ailleurs et arriva ce qui devait arriver : Citroën pris le dessus notamment grâce au phénomène Loeb et Peugeot dut céder la place.


Dernier épisode en date ? Il est récent et douloureux. Peugeot quitte l’endurance après de nombreuses victoires certes et deux titres ILMC mais avec une seule victoire aux 24 Heures du Mans face à Audi alors que la marque française aurait pu ou dû en avoir obtenir deux ou trois. Pire, Peugeot aurait tout à fait pu décrocher un titre de champion du monde des constructeurs de la spécialité à l’issue de la saison 2012 à venir.


Certes il y a l’économie, la finance, les crises et l’ensemble de ces trucs qui sont des éléments de gestion comme d’autres pour toute entreprise qui a fait du sport auto un axe essentiel (stratégique) de son développement. Car c’est peut-être là que cela cloche justement : on dirait que Peugeot et le sport auto, c’est au coup par coup. Rien que chez les constructeurs français, Renault a trouvé depuis des dizaines d’années son sport : la F1. Citroën a certes peiné mais s’est forgé un esprit en rallye-raid avant de se faire une place en rallye. Et Peugeot ? La réponse appartient à la marque et à sa direction. Pourvu seulement que la prochaine tentative soit la bonne sinon mieux vaudrait que Peugeot ne revienne plus jamais au sport auto…