Pour Carlos Tavares, patron de PSA, la situation du groupe français est sur la bonne pente, et de ses propres mots, « chaque signe d'amélioration est bon à prendre ». Mais PSA n'est pas pour autant totalement sorti d'affaire, et l'un des axes de travail choisi par Carlos Tavares est la vente de véhicules neufs. Il faut que la rentabilité augmente dans le groupe et le but final est d'avoir une trésorerie convenable d'ici deux ans. Et pour cela, la vente en concession doit subir des changements.


Le plus important et qui devrait nous toucher directement, nous, consommateurs, est le taux de remises appliqué actuellement. Pour Carlos Tavares, c'est simple, il est bien trop important : « [les autos] sont encore pour l’instant vendues en dessous du prix de nos concurrents. Chaque constructeur concède un certain montant de remises et nos remises sont supérieures. Ceci n’est plus justifié par les qualités du produit, la performance de nos produits, donc nous avons évidemment comme objectif, petit à petit, très progressivement, de faire en sorte qu’on puisse communiquer la valeur de nos marques, de nos produits à nos consommateurs pour que naturellement, et normalement on puisse vendre nos produits au même prix que nos concurrents allemands. Nous n’avons nullement l’intention de vendre nos voitures cher, nous avons l’intention de vendre nos voitures au même prix que la concurrence, ce qui n’est pas tout à fait la même chose. Nous avons dans notre gamme des véhicules pour chacune des bourses de nos clients, mais nous trouvons qu’il est aussi normal pour une entreprise performante comme la nôtre, comme elle aspire à le devenir, qu’il soit possible de vendre ces produits au même niveau de ceux des concurrents ».


Cela ne vous rappelle rien ? Je vous invite à aller voir notre article d'hier sur le Renault Espace. Le losange compet appliquer la même méthode (en plus accentuée, toutefois) pour vendre l'Espace à « son juste prix » et ne pas le brader.


Une chose est sûre, il devient aujourd'hui acquis que si les remises sur la plupart des véhicules français étaient importantes en concession, il faudra probablement batailler d'avantage à l'avenir pour négocier.