Alpine n'a jamais été autant d'actualité qu'en cette année 2015 où le constructeur revit en ayant présenté lors des 24 Heures du Mans un « revival » de la berlinette A110 qui sera produit l'an prochain. Ainsi, en attendant la version définitive de production, penchons-nous sur celle qui a donné l'inspiration au modèle actuel, la première véritable Alpine qui a fait décoller la marque et créé sa réputation.


La configuration de l'A110 est plutôt originale, avec son châssis poutre en acier et surtout sa carrosserie en fibre de verre (matériaux idéal pour une auto de collection qui évitera la terrible rouille, dévastatrice sur certaines anciennes). Le moteur, placé en porte-à-faux arrière, comme sur une Porsche, est un quatre cylindres en ligne qui a été décliné en un tas de versions différentes (et même en turbo, pour la compétition).


A conduire, l'A110 bouscule les habitudes. Déjà, la position de conduite est un peu particulière (vous êtes plus allongé qu'assis). Ensuite, le poids plume surprend pour nous automobilistes habitués à des autos plus proches des 1500 kg que des 650 kg. Une fois le moteur mis en marche, et dès les premiers tours de roue, on retrouve le plaisir de l'ancienne, avec une direction relativement précise et un châssis facile à placer en courbe. Finalement, la seule chose qui m'avait étonné lors d'un bref essai, c'est la relative instabilité de l'auto en ligne droite (et encore plus sous la pluie !).