Je vous bassine souvent avec les autos idéales pour faire de la piste, si j'avais de l'argent, si, si, si...

Mais là, je crois sincèrement que l'on a sous les yeux l'auto plaisir parfaite: l'Ariel Atom. Mieux qu'un long discours, je vais vous demander de regarder dans le portfolio le cliché qui est centré sur le «tableau de bord». J'appelle ça de l'adrénaline visuelle. Quand vous voyez ce petit volant, ce pédalier Tilton parfaitement aligné pour le talon / pointe, ce levier de vitesses, ce compte-tours et cette architecture on ne peut plus dépouillé... moi ça m'émoustille.

Et je me dis, combien faut-il d'années avant de maîtriser un tel engin ? Avec ma simple 106 Rallye, dont j'estime utiliser 75% des capacités, et avec laquelle je tourne aussi fort que des Clio RS d'origine, je sais à quel point il faut se cracher dans les mains pour sortir un bon chrono. A quel point il faut faire preuve de concentration, de coordination entre les gestes, les mains, les pieds, le regard... tout cela on le connait.

Mais avec une auto de course comme celle-là, je pense vraiment qu'on peut battre les records de tous les circuits en y allant à fond.

Le souci est bien là, sera-t-on suffisamment téméraire pour passer un virage aussi vite que cette auto le permet ? Osera-t-on freiner à 50 mètres, quand tout le monde tape les freins à 200 mètres ? Et dans ce laps de temps ultra-court, arrivera-t-on à gérer correctement 2 talons pointe successifs avant de placer l'auto idéalement en sortie de courbe ?

Absolument fascinante, je ne conçois pas que l'on puisse s'ennuyer ou venir à bout d'une telle auto. Et c'est pour ça que je l'adore.