Le cheminement législatif fait que pour être validé, le texte doit encore passer à l'Assemblée Nationale et recueillir le vote majoritaire des députés mais d'ores et déjà, il a obtenu l'unanimité au Sénat. Ce texte ne contient qu'un seul article proposé par Jean-Pierre Leuleux, sénateur des Alpes Maritime qui stipule que « les candidats à l'examen du permis de conduire seront formés aux notions élémentaires de premier secours en cas d'accident de la circulation, formation que sera sanctionnée dans le cadre de l'examen du permis de conduire ».


Selon l'instigateur de ce texte, 250 à 350 vies pourraient être épargnées si les témoins d'accident étaient capables de prodiguer des soins vitaux dans les premières minutes après un accident. Cette formation devra apprendre comment « alerter les secours, baliser les lieux, ventiler une victime, comprimer pour arrêter une hémorragie et sauvegarder la vie des blessés. » Certains se prononcent même sur une mise à jour à effectuer tous les 5 ans. Dès que l'Assemblée Nationale aura voté cette proposition, un décret d'application devrait être pris dès l'été prochain.


Ceci signifie qu'en plus des notions de mécanique, du code de la route, des notions d'impact environnemental, les futures personnes désirant prendre le volant d'une automobile devront également être capables de sauver des vies en cas d'accident. Si l'intention est évidemment difficilement critiquable, on peut se poser quelques questions simples : une auto-école est-elle le lieu idéal pour dispenser une telle formation, n'est-ce pas plutôt à l'école (comme cela a été le cas autrefois) que cela devrait se faire ? Le permis de conduire n'est-il pas assez cher pour rajouter encore une formation à celui-ci ? Et si à l'auto-école, on apprenait à conduire ?