Sans vouloir faire de publicité à Renault, leur slogan "La France avance, Renault accélère", n'a jamais été aussi juste !

Lors du somment social du 18 février, Nicolas Sarkozy avait annoncé que l'indemnisation des salariés au chômage partiel serait portée à 75 % du salaire brut.

Aujourd'hui, Renault propose de monter cette indemnisation à 100% !

Comment est réalisé le tour de magie ? D'une part, il existe chez Renault depuis 1986 un fond de chômage partiel qui assure 10% du salaire brut, en plus de l'indemnisation légale.

Il est financé en prélevant 0,15% de tous les salaires de l'entreprise.

Mais pour atteindre 100% du salaire pour tous les employés, ce sont les cadres et ingénieurs qui devront mettre la main à la pâte.

Ils devront abonder un fonds de gestion de crise, avec des jours de RTT. Cette mesure se basera sur le volontariat pour les agents de production et de maîtrise.

Cette mesure leur permettra de ne pas être affectés par les baisses de salaire.

Pour les cadres, il s'agit d'ajouter quelque part ce que l'on supprime ailleurs...

En tout cas, la CGT s'est déjà exprimée sur le sujet:

"Nous sommes loin d'une indemnisation à 100%". Les éléments accessoires (douches, casse-croûte, temps d'habillage...) ne sont pas pris en compte dans le calcul de la direction.

Qui met la main à la poche? Nous n'avons pas eu de réponse. Le contrat social de crise permettra à Renault de ne pas verser de cotisations sociales et de gagner au moins 200 millions d'euros. "

Ce nouveau dispositif sera à négocié lors d'une réunion avec les syndicats le 10 mars

Source: Lefigaro.fr