Le volume des infractions (délits et contraventions) au Code de la route, relevées chaque année par les services de police et de gendarmerie, poursuit sa progression en 2010 avec 22 428 408 infractions, soit +4,9% d’augmentation par rapport à 2009. Pour rappel, il était de 12,9 millions en 2001.

Hausse des contraventions, baisse des délits

Pas de surprise, l'implantation des radars de feu rouge et la généralisation des dispositifs électroniques pour enregistrer les PV de stationnement ont largement augmenté les statistiques correspondantes des contraventions, avec +111,7% pour non respect de l’arrêt au feu rouge (446 747 en 2010 contre 210 735 en 2009) et +13% pour les procès verbaux de stationnement (7 511 731 hors police municipale), qui représentent 34% du total. On comprend que le coût minimum de ces derniers soit passé de 11 à 17€ cette année. Les contraventions relatives à l’alcoolémie au taux inférieur à 0,8 g/l. de sang augmentent de 6,4% et atteignent le nombre de 103 816 (97 555 en 2009). Enfin, les infractions liées à la vitesse relevées par des radars sont en hausse de 5% à 9 059 730 en 2010 contre 8 609 497 en 2009.

Les délits, quant à eux, sont en baisse de 1,7% par rapport à 2009, soit 552 278 infractions relevées contre 561 864 en 2009, une première depuis 2001 : le volume des délits a en effet été multiplié par 2,2 depuis 2000 (254 806 infractions). Cependant, on constate une très forte augmentation de la catégorie relative à la conduite sous l’emprise de stupéfiants (+17% entre 2009 et 2010), grâce au développement des tests salivaires. On remarquera aussi une augmentation de 19% des délits d’usage de fausses plaques ou de plaques portant un numéro d’immatriculation attribué à un autre véhicule (13 574 en 2010 contre 11 369 en 2009) et une explosion des obstacles par un conducteur à l’immobilisation administrative de son véhicule (+46%, 150 en 2010 contre 103 en 2009) et à l’ordre d'envoi en fourrière de son véhicule (+440%, 335 en 2010 contre 62 en 2009). Enfin, pour l'anecdote, aucune organisation de course de véhicules à moteur sur la voie publique sans autorisation administrative n'a été constatée en 2010, contre 14 en 2009.