Une conjoncture inquiétante car ce retour à l’atelier fait suite à un premier rappel qui s’est voulu rassurant. C’est un incident sur une voiture Nissan au Japon qui a décidé Toyota de remettre sur le métier son ouvrage. Et seulement au Japon. A titre de précaution, le constructeur avait convoqué ses modèles dans les concessions pour des tests sur les airbags, afin détecter d'éventuelles fuites d'air, signifiant que le gonfleur avait pu être exposé à une forte humidité, considérée comme un des principaux facteurs de risque.

Les airbags n'avaient pas été remplacés à l'époque. Mais l’incident de la Nissan a changé la donne : "au vu des informations récentes sur une rupture survenue dans un véhicule qui avait passé le test avec succès, nous avons décidé de modifier la procédure et de remplacer le gonfleur" dans tous les cas, a expliqué le porte-parole de la marque. Sont concernés 22 modèles produits entre janvier 2004 et décembre 2008. Au total, cela fait 1,6 millions de voitures au rappel. Seulement au Japon.

On rappellera que Honda a récemment annoncé qu'il n'utiliserait plus de gonfleurs d'airbags Takata, avant d'être imité de façon plus ou moins systématique par Nissan et Toyota. L'américain Ford est sur la même voie. Début novembre, Takata a écopé d'une amende civile de 200 millions de dollars aux Etats-Unis, dont 130 avec sursis, pour avoir persisté à vendre des produits défectueux pendant des années sans avoir ordonné de rappels en temps utile.