Lundi dernier, la boîte aux lettres du tribunal de Niort débordait : pas moins de trois offres y ont été déposées par des candidats prêts à reprendre les rênes de l'équipementier français après son dépôt de bilan du 18 mai dernier : « un plan de continuation, déposé par un investisseur s’appelant Charles MIRCHER, qui serait le nouvel actionnaire majoritaire d’Heuliez suite à une cession de titres par la société BKC ; une offre de rachat des activités d’Heuliez par deux sociétés agissant conjointement, la société française BGI (Baelen de Gaillard Industries) et la société allemande ConEnergy. La société BGI reprendrait l’activité traditionnelle d’emboutissage d’Heuliez, tandis que la société allemande ConEnergy reprendrait pour sa part la partie véhicules électriques d’Heuliez ; une offre de rachat par le fonds d’origine malaisienne Delamore and Owl, qui reprendrait l’ensemble de l’activité industrielle actuelle du groupe Heuliez. »

Dans la pratique, Christian Estrosi n'a pas à intervenir dans cette désignation, seul le tribunal étant à même de procéder à ce choix, mais il a d'ores et déjà reçu les trois candidats et fait miroiter la promesse des 10 millions d'euros du Fonds stratégique d'investissement et des 5 millions de la région Poitou-Charentes pour « accompagner les projets de reprise qui seraient sérieux sur le plan industriel et social et qui nécessiteraient un accompagnement financier ou technique de la part de l’Etat. »