En dehors de son esthétique, controversée d'ailleurs, que l'on a pu découvrir à maintes reprises sur News Auto, on ne sait pas grand chose de la Mégane 3, y compris au niveau de ses motorisations. Mais voilà que Renault, en envoyant à tous les journalistes un communiqué de presse sur son label "vert" Eco2, lève un coin de voile sur l'une d'elles.

En effet, même si nulle part le nom de la Mégane 3 n'est cité, il est écrit assez distinctement entre les lignes, et il faudrait être aveugle pour ne pas le voir. A croire qu'ils l'ont fait exprès… allez savoir !

Voici donc un petit extrait du dossier de presse, qui explique que ce nouveau bloc moteur, qui équipera, je cite : "Un véhicule Renault du segment C" (comprenez une compacte) en 2009, rejettera 16 % de CO2 en moins que la Mégane 2.0 16v de 136 ch.

"Sur la gamme du segment C, un moteur essence de 2.0 l de cylindrée qui délivrait une puissance de 136 ch et un couple de 191 Nm en 2002 va être remplacé dans quelques mois par le moteur TCe 130 (1.4 l turbo). Le moteur TCe 130 permet un gain d’environ 16% en émissions de CO2/km, tout en proposant un niveau de puissance et de couple quasi identique.

Avec le TCe 130, la famille TCe s’agrandit

Le dernier né des moteurs essence de Renault, le TCe 130, illustre parfaitement l’expertise acquise par le constructeur dans le domaine du downsizing. Avec la puissance d’un moteur 1.8 l (130 ch) et le couple d’un moteur 2.0 l (190 Nm), ce nouveau bloc d’une cylindrée de 1.4 l, affiche sur les véhicules du segment C des émissions de CO2 légèrement inférieures à un moteur 1.6. Comme son petit frère le TCe 100, l’association d’une petite cylindrée à un turbo à faible inertie lui procure une grande vivacité dès les bas régimes. Particulièrement sobre et respectueux de l'environnement, la gamme moteurs TCe anticipe un potentiel regain d'intérêt pour les motorisations essence lors du passage à la norme Euro 5.

Développé dans le cadre de l’Alliance Renault-Nissan, le TCe 130 illustre parfaitement les synergies entre les deux ingénieries : l’expertise de Nissan dans le développement de moteur essence et l’expérience acquise par Renault en matière de combustion et de suralimentation.

Dérivé du moteur atmosphérique HR15 & HR16 (blocs de 1.5 l et 1.6 l disponibles dans la gamme Nissan), ce nouveau moteur est doté d’un carter en aluminium et d’un turbocompresseur de type «simple flux». Le profil des conduits d’admission a été modifié par rapport au moteur atmosphérique. Avec ce nouveau conduit, le flux d’admission crée un écoulement tourbillonnaire dans la chambre de combustion qui améliore l’homogénéité du mélange pour une meilleure combustion. Ce mouvement d’air, appelé « tumble », favorise la propagation de la flamme et optimise ainsi le couple à bas régime, sans nuire aux performances plus haut dans les tours. Un décaleur d'arbre à cames à variation continue à l'admission améliore la performance sur toutes les plages d'utilisation et contribue à réduire la consommation. Ce moteur est doté d’une chaîne de distribution qui favorise le confort acoustique tout en privilégiant la fiabilité et la durabilité.

Le moteur TCe 130 est associé à une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports. Il est fabriqué dans l'usine de Valladolid, en Espagne.

Caractéristiques techniques du moteur TCe 130

Famille moteur (Renault) : H4Jt Cylindrée : 1 397 cm3 Alésage x course (mm) : 78 x 73,1 Nombre de cylindres / soupapes : 4 / 16 Rapport volumétrique : 9,2 : 1 Puissance maxi : 96 kW (130 ch) à 5 500 tr/min Couple maxi : 190 Nm à 2 250 tr/min Type d’injection : Multipoint séquentielle Niveau de dépollution : Euro5 Boîte de vitesses associée : Boîte manuelle 6 vitesses TL4 Applications véhicules : Gamme Renault du segment C"

Voilà, tout y est ou presque.

Renault emboîte donc définitivement le pas aux autres constructeurs généralistes européens, Volkswagen et Fiat en tête. Rappelons que le premier propose à son catalogue un 1.4 TSI en 3 niveau de puissance : 122, 140 et 170 ch, tandis que l'Italien monte dans ses modèles un 1.4 16v T-Jet en version 120 et 150 ch.

De quoi redonner de l'intérêt aux futures motorisations essence ? Avec l'augmentation exponentielle du prix du gazole, on pourrait le croire…