Les malheureux cobayes sont quatre Daewoo que personne ne regrettera une fois compactées de la façon suivante : un premier crash test contre un mur à 80 km/h, un second à 160 km/h puis un dernier en envoyant une voiture contre l'autre une nouvelle fois à 80 km/h. Pour rappel, le choc frontal EuroNCAP est effectué à 64 km/h. A chaque fois, nos deux scientifiques velus procéderont bien sûr à une prise de mesure, que ce soit des G subis par chacune des voitures ou de leurs longueurs après coup.

Commençons par le premier crash contre un mur à 80 km/h, dès les premières secondes de la vidéo. La sud-coréenne qui faisait 4m57 à sa sortie de l'usine perd un mètre après avoir subi une décélération de 58 G, faisant disparaître l'avant jusqu'au pied du pare-brise. Après cette entrée déjà goûtue, passons tout de suite au plat de résistance : le crash à 160, que vous pouvez trouver à 3min00. La voiture percute le mur à une violence inouïe, ce dernier parvient jusqu'à la banquette arrière et la carcasse, raccourcie de deux mètres, s'enroule comme un escargot. Voilà ce que donne une décélération de 185 G.

Et voilà le dessert : les deux Daewoo vont se percuter à 80 km/h. Est-ce qu'elles ressembleront ensuite à celle crashée à 80 ou à celle pliée à 160 ? Découvrez le résultat à 8min00.

Un crash-test à 160 km/h, ça donne quoi ?

Un crash-test à 160 km/h, ça donne quoi ?

 


L'état des voitures parle de lui-même : elles ressemblent très fortement à celle crashée contre un mur à 80 km/h., ce que confirment les données collectées. La Daewoo orange a pris 52 G sur le nez, la jaune 58. Démonstration faite. Bien sûr, on aurait pu utiliser un stylo, une feuille et la troisième loi de Newton appelée le principe des actions réciproques selon laquelle « tout corps A exerçant une force sur un corps B subit une force d'intensité égale, de même direction mais de sens opposé, exercée par le corps B », ce qui se traduit bien évidemment par l'équation suivante : l'énergie cinétique est égale à la masse multiplié par le carré de la vitesse, le tout divisé par deux, et nous serions arrivés à la même conclusion suivante : si la vitesse est en effet multipliée par deux lors du choc des deux voitures à 80 km/h, l'énergie dégagée est toutefois transférée à une masse deux fois plus grande, ce qui donne au final le même résultat qu'une seule voiture heurtant un mur à 80 km/h. Mais ça aurait été salement barbant, vous en conviendrez.