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Assurer son occasion au juste prix : nos conseils

Dans Guide fiabilité / Budget

Manuel Cailliot

Assurer sa voiture, c'est bien, d'autant que c'est... Obligatoire. Mais l'assurer au prix le plus juste, c'est mieux. Et quand son auto prend de l'âge, il devient judicieux de revoir les conditions de couverture, pour faire des économies. 

Assurer son occasion au juste prix : nos conseils

En France, et dans quasiment tous les pays du monde, il est obligatoire d'assurer sa voiture. Un système qui permet l'indemnisation , plus ou moins, des victimes d'un accident, d'un vol, ou acte de vandalisme, voire la prise en charge de l'assistance lors d'une panne. 

Mais s'assurer coûte cher. Toujours trop cher quand on n'en a pas besoin a-t-on l'habitude de dire, même si on est bien content d'être bien assuré quand les pépins surviennent. 

Il existe traditionnellement plusieurs niveaux de couverture d'assurance, avec pour schématiser :

  • le tiers simple, qui indemnise les victimes d'un accident si vous en êtes responsable, mais pas vous.
  • le "tiers + vol/incendie", qui comme son nom l'indique vous indemnise aussi en cas de vol ou d'incendie.
  • les formules "tous risques" qui interviennent dans tous les cas d'accident, même lorsque vous êtes responsable. 

Et les tarifs, vous vous en doutez, ou le savez très bien, vont crescendo selon la formule choisie.

Le calcul des primes d'assurance répond également à des principes complexes. Mais globalement elles se basent sur 2 critères principaux : votre situation de "risque", votre "profil" (il est plus risqué d'avoir un accident en Île de France que dans la Creuse, mais aussi si vous avez 20 ans plutôt que 50), mais aussi la valeur de la voiture. 

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Cela paraît logique : plus la voiture coûte cher, plus les remboursements à prévoir par l'assureur  seront élevés en cas de vol, ou de mise à la casse suite à un gros accident. 

 

Seulement, vous n'êtes pas sans savoir que le temps passant, votre voiture perd de sa valeur. Une occasion de 10 ans ne vaut plus qu'entre 10 et 20 % de son tarif neuf. 

De plus, vous l'utiliserez peut-être moins, au bénéfice d'une nouvelle auto, tout en la gardant pour les petits parcours.

Et enfin, si votre occasion prend de l'âge, vous aussi (implacable réalité), ce qui peut faire baisser le niveau de risque de votre profil. 

 

Du coup, il est judicieux de se pencher régulièrement sur le ou les contrats d'assurance de votre ou vos autos. Cela permet à tous les coups de faire des économies. Et voici les astuces et conseils à suivre.

 

Revoyez le niveau de couverture

Il est fort compréhensible que lorsque l'on achète une voiture neuve, ou une occasion assez récente et encore chère, on opte pour une couverture tous risques. C'est la garantie d'une indemnisation correcte en cas d'accident ou de vol, et de ne pas perdre gros. 

Mais les années passent. Votre prime reste la même, voire augmente (vous aussi vous l'avez remarqué ?), alors que la valeur de votre auto, elle, fond comme neige au soleil.

Il existe un moment charnière, au-delà duquel il s'avère que payer une prime tous risques n'est plus rentable. Car le surcoût annuel est trop important, face à la probabilité d'accident et au montant de l'indemnisation éventuelle en cas de mise à la casse, ou en cas de vol.

Traditionnellement, on fixe ce moment charnière au 10e anniversaire du véhicule. Les assureurs eux-mêmes ont tendance à proposer, pour ces occasions-là, le tiers (parfois avec options) plus que le tout risque ou le tiers + vol. Mais ce n'est pas une science exacte et chaque modèle est différent. Certains tiennent mieux la cote et auront, même après 10 ans, encore beaucoup de valeur, quand d'autres, au bout de 5 ou 6 ans seulement, pourraient passer au tiers.

Une BMW Série 5 de 10 ans, dotée d'un 6 cylindres, peut encore valoir autour de 15 000 €, il faudra l'assurer tous risques. Une Fiat Panda de 6 ou 7 ans, qui cote moins de 3 000 €, vous aurez compris que non. 

C'est pourquoi c'est plus la valeur résiduelle qui compte. Nous considérons qu'au-dessus de 3 000 €, et si vous avez peu de moyens pour remplacer votre auto en cas de pépin, le tous risques peut encore se justifier. En dessous de cette valeur, cela devient peu rentable. 

 

Assurer son occasion au juste prix : nos conseils

D’autant plus que les différences de tarifs peuvent être énormes entre le tiers et le tous risques. Par exemple, pour une Renault Mégane 1.6 dCi 130 de 2010, assurée par un conducteur de 28 ans qui a 15 % de bonus, habitant dans le 78, le tarif sera de 544 € au tiers simple, mais 1 148 € en tous risques (simulation à la Matmut). Un surcoût redoutable de 604 € par an (+ 111 %), soit 3 020 € en 5 ans. Qui seront dépensés en pure perte s’il ne vous arrive rien, et qui seront difficilement rentabilisés en cas de petit accident, ou de mise à la casse, d'autant plus que les années passeront. Ici, en tiers + vol et incendie, c'est 752 €.

Pour une BMW Série 5 530d de 2010, et un conducteur de 40 ans qui a 50 % de bonus, et habitant dans le 78, le tarif sera de 317 € au tiers simple, mais 784 € en tous risques (et 477 € en tiers + vol et incendie), soit + 147 % ! (toujours à la Matmut)

On peut multiplier les exemples à l'infini, les assureurs et les profils aussi. Le résultat sera toujours le même. Le "tous risques" coûte cher, très cher, souvent plus du double du tiers simple. Et si c'est pour recevoir après un accident grave et une mise à la casse un billet de 1 500 € après déduction de la franchise, parce que votre auto ne vaut plus grand-chose, le calcul est vite fait...

Notre conseil : faites régulièrement une estimation de la cote de votre auto, sur La Centrale par exemple, et confirmez avec les annonces de véhicules équivalents au vôtre mis en vente. Si vous passez sous les 3 000 € environ, passez un coup de fil à votre assureur et modifiez la couverture de votre auto.

 

N'hésitez pas à changer de crémerie

En général, on prend un contrat lorsque l'on achète sa voiture, qu'elle soit neuve ou d'occasion, et ensuite on laisse les choses en l'état, avec donc une prime définie avec le risque de l'époque, et la valeur de l'auto de l'époque.

C'est humain, on ne s'en préoccupe plus. Mais il faut savoir que la concurrence fait rage entre les assureurs, surtout depuis qu'avec la loi Chatel, il est très facile de changer d'assureur, passée la première année.

Il y a donc tout intérêt à faire "la tournée des popotes" régulièrement. Pour plusieurs raisons.

Assurer son occasion au juste prix : nos conseils

Déjà, en changeant d'assureur, vous pourriez bénéficier d'un tarif attractif réservé aux "nouveaux clients", histoire d'attirer le chaland, ou d'offres de bienvenue. Passer chez un assureur "en ligne", si vous n'y êtes pas allergique, peut s'avérer aussi intéressant.

Mais aussi, vous arrivez avec des données "fraîches" concernant votre situation et votre voiture. Vous êtes plus âgé, votre profil est probablement moins risqué, et la voiture, elle, a quelques années de plus et sa valeur a diminué. L'assureur va donc considérer qu'elle lui coûtera moins en cas de vol, ou en cas de mise au rebut suite à un accident. Autant de choses dont clairement, votre ancien assureur ne tient pas compte. Qui a déjà vu sa prime de base baisser spontanément (hors acquisition de bonus s'entend) ? C'est rarissime.

En procédant ainsi, vous pouvez gagner, à garanties identiques, plusieurs centaines d'euros par an, comme d'ailleurs promis par certaines enseignes dans leur publicité. C'est pour le coup une réalité.

Difficile de donner des exemples généraux. Mais à titre personnel, votre serviteur a économisé 104 € par an en passant de Eurofil à Direct assurance, après seulement 3 ans, pour les mêmes garanties ou presque, et chez deux assureurs dits "directs", qui sont donc comparables.

En passant d'un assureur classique à un assureur direct, l'économie peut être bien plus importante encore.

Notre conseil : sans forcément faire la démarche TOUS les ans, pensez, par exemple tous les 2 ou 3 ans, à faire des devis chez différents assureurs pour les mêmes garanties. Vous aurez certainement de bonnes surprises. Passer de l'un à l'autre se fait aujourd'hui facilement, rapidement et sans justification, n'importe quand après la première année écoulée.

 

Retirez des options ou faites baisser le kilométrage annuel

À la souscription de votre contrat, vous avez peut-être coché les cases de certaines options, parce que cela semblait pertinent à l'époque : assistance 0 km, prêt de véhicule en cas de panne ou de vol, indemnisation renforcée ou à valeur d'achat pendant 2 ans, 5 ans, assurance du contenu de la voiture (utile quand on a du matériel professionnel dedans), etc...

Des options qui, mises bout à bout, font gonfler la facture. Et qui peuvent après quelques années se révéler soit obsolète et donc complètement inutiles, soit moins pertinentes.

Pensez donc, de temps en temps, à relire les conditions particulières de votre ou vos contrats. Un remboursement renforcé pendant 3 ans a été souscrit alors que ça fait 5 ans que vous êtes assuré ? Complètement inutile. L'assurance du contenu de la voiture à concurrence de  1 500 € ? Plus utile si vous avez changé de métier ou d'entreprise, et que vous ne transportez plus rien de valeur. Prêt de véhicule en cas de panne ? Vous habitez maintenant en face de la concession et avez une deuxième voiture, donc ça devient superflu.

Également, vous avez désigné un second conducteur sur la voiture, mais celui ou celle-ci ne le conduit plus ? On supprime du contrat, ça fait baisser la prime !

Du coup, faire le point avec un conseiller et décocher toutes les options inutiles peut vous faire économiser plusieurs dizaines d'euros par an.

De même si vos habitudes de conduite ont changé. 

Vous parcouriez 25 000 km par an avec votre voiture auparavant, mais moins de 10 000 maintenant, ou encore moins ? Signalez-le à votre assureur ! En effet, la plupart prévoient aujourd'hui des ristournes sur la prime en cas de kilométrage annuel faible. Les paliers sont différents selon les assureurs, mais en général, à moins de 7 000 km, parfois 5 000 km par an, le tarif diminue. Vous pouvez même opter pour une assurance "Pay as you drive", c'est-à-dire une assurance au kilomètre parcouru, qui impose toutefois de faire poser un boîtier électronique qui transmet à l'assureur le nombre de kilomètres parcourus.

Ce serait en tout cas dommage de se priver de cette économie facile.

 

Le cas particulier des "youngtimers" et des voitures de collection

Lorsqu'elles arrivent à un certain âge (plus de 20 ans), certaines autos peuvent passer dans la catégorie des "youngtimers", ces voitures qui connaissent un engouement exceptionnel auprès des quarantenaires et plus, parce que ce sont des autos dans lesquelles ils ont roulé avec leurs parents, étant enfant, et qui bénéficient donc d'un fort capital nostalgie. Ce sont des autos qui se font de plus en plus rares en bon état. On pense aux Peugeot 205 GTI, 309 GTI, Volkswagen Golf GTI, Golf VR6, Citroën CX, BX, GS, Renault 5 GT turbo, R25, R19 16s, Clio Williams, BMW Série 3 E30 ou E36, Honda Civic, Fiat Coupé, Alfa GTV. Bref, la liste est (très) très longue...

Et puis, passé 30 ans, ou plus encore, on passe dans la catégorie "collection". Avec pour principe encore plus de rareté, et un intérêt historique qui se dessine.

Les youngtimers et les voitures de collection, contrairement aux autres occasions, ont tendance à prendre de la valeur. Parfois beaucoup. Une Clio Williams en bon état coûte aujourd'hui plus cher qu'une neuve à l'époque (jusqu'à plus de 25 000 €). Pareil pour une BMW M3 E30 en état concours (plus de 65 000 €).

Assurer ces autos requiert donc de l'attention. Il existe des assureurs spécialisés dans les voitures youngtimer ou de collection, on pense à Clavel, Rétro assurance ou Quattro. Les assureurs classiques proposent de plus en plus une formule adaptée.

En général, les assurances dites "collection" sont très peu chères à l'année. Cela est dû en particulier au fait que les kilométrages parcourus par les youngtimers et les voitures de collection sont faibles.

En contrepartie, pour pouvoir les assurer, il faut obligatoirement avoir un autre véhicule assuré de façon classique (même chez un autre assureur). Et nous vous conseillons surtout, si vous êtes dans ce cas, de faire expertiser votre voiture. 

C'est encore plus nécessaire si vous êtes assuré de façon classique. Ainsi, avec une expertise qui définit une valeur de remplacement pour votre auto, votre assureur ne pourra vous proposer un remboursement de 1 000 € pour votre 205 GTI, dont les cotes explosent, comme si c'était une vulgaire 205 XAD de base. Une expertise de ce type coûte en moyenne entre 150 € et 300 €, selon qu'on souhaite juste connaître la valeur de sa voiture ou avoir une expertise plus poussée sur son état et son historique. La garantie d'être indemnisé correctement.

Mais passer en assurance collection, si vous roulez peu, et que vous avez une autre auto assurée normalement, aura le mérite de vous faire économiser sur votre prime. Quelle que soit l'auto de toute façon.

Et l'assurance collection n'est pas à confondre avec la carte grise collection (CIC = certificat d'immatriculation collection), que l'on peut souscrire à partir de 30 ans seulement. Pour l'assurance collection, certains organismes acceptent déjà les "plus de 8 ans".

 

 

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