Assureurs : "80 à 90 % de leur activité" pourraient disparaître avec la voiture autonome

La voiture autonome inquiète autant qu'elle attise la curiosité, n'en déplaise à ceux qui ne peuvent imaginer son essor. Il faut dire que les sommes massives investies par les constructeurs pour mettre au point ces véhicules d'un autre genre sont une belle preuve de l'implication de toute l'industrie automobile, constructeurs comme fournisseurs, dans une technologie pour l'heure très avant-gardiste.

Il faudra cependant un gros paquet d'années avant que la voiture autonome à 100 % ne soit commercialisée et ait le droit de circuler sur les routes. Les pouvoirs législatifs devront s'adapter et faire en sorte que la loi suive la technologie, et du côté des assureurs, une grosse remise en question est déjà en préparation.

C'est le cas chez la Maif. Le patron de l'un des principaux assureurs français, Pascal Demurger, a donné une interview au Journal du Net dans laquelle il confesse déjà que la voiture autonome sera un énorme bouleversement pour les assureurs : "60% de notre chiffre d'affaires concerne pour l'instant l'assurance automobile. Or ce marché s'apprête à être bouleversé par le véhicule autonome. A long terme, la généralisation du véhicule autonome signifie que 80 à 90% de l'activité automobile des assureurs pourraient disparaître, en même temps que la sinistralité. Nous nous y préparons notamment en investissant massivement dans les nouvelles mobilités."

A terme, les assureurs semblent vouloir se diversifier dans des domaines comme la connectivité, mais aussi ces fameuses "nouvelles mobilités" comme l'autopartage. Maif a notamment participé à deux levées de fond pour la société Koolicar, en partenariat avec... PSA.