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Ces supercars qui consomment (presque) comme la voiture de monsieur tout le monde

Dans Faits divers & Insolite / Insolite

Cédric Pinatel

Même si la France pénalise ces autos d'un malus écologique maximal, il est possible de moins consommer avec une supercar thermique moderne qu'un gros SUV hybride rechargeable échappant au malus

Une Maserati MC20 Cielo de 630 chevaux après un trajet autoroutier de 850 km où elle n'a consommé que 10,0 litres aux 100 km d'essence.
Une Maserati MC20 Cielo de 630 chevaux après un trajet autoroutier de 850 km où elle n'a consommé que 10,0 litres aux 100 km d'essence.

Consomme-t-on plus au volant d’une surpuissante supercar que d’un paisible SUV familial ? Si vous profitez à fond des capacités dynamiques de ces sportives aux performances de pointe, c’est fort probable. Mais si vous les utilisez comme de classiques outils de déplacement, c’est tout de suite beaucoup moins vrai. En 2022, déjà, on s’étonnait de ne mesurer que 14,1 litres aux 100 kilomètres en ralliant Marseille depuis Spa-Francorchamps au volant d’une monstrueuse Lamborghini Aventador Ultimae Roadster de 780 chevaux. Plus récemment, nous avons relevé 12,1 litres aux 100 km en McLaren 720S (720 chevaux) entre Milan et Marseille, ou même 9,3 litres aux 100 en Porsche 911 Dakar (480 chevaux), pourtant pas aidée par ses pneus tout-terrain, entre Marseille et Paris. Sachant qu’un modeste Citroën C5 Aicross hybride rechargeable de 180 chevaux boit déjà 8,8 litres aux 100 km à 130 km/h sur l’autoroute une fois ses batteries vides, il y a de quoi relativiser en toute mauvaise foi la pollution générée par ces autos taxées d’un malus écologique de 60 000€ (contre 0€ pour les gros SUV à brancher qui consomment à peine moins à vitesse stabilisée).

A l’occasion d’une reprise en main de la Maserati MC20 Cielo, déjà essayée par Caradisiac au début de l’année dernière mais dans des conditions vraiment pas idéales (pneus hiver, très peu de temps de conduite et routes peu exploitables), nous avons pu l’amener jusqu’à Marseille depuis Paris. L’occasion, naturellement, de mesurer à nouveau la consommation de l’auto dans un exercice vraiment loin de son utilisation « conventionnelle », même si ces machines restent conçues pour se montrer utilisables au quotidien et même compatibles avec les voyages.

Ne vous fiez pas au chiffre de consommation affiché sur le tableau de bord. La voiture revenait tout juste du Col de l'Espigoulier...
Ne vous fiez pas au chiffre de consommation affiché sur le tableau de bord. La voiture revenait tout juste du Col de l'Espigoulier...

Motorisée par un V6 bi-turbo de 3,0 litres installé en position centrale dans un châssis en fibre de carbone, elle revendique 630 chevaux en puissance maximale pour un couple de 730 Nm. Elle consomme officiellement 11,7 litres aux 100 kilomètres en utilisation mixte d’après sa fiche d’homologation, ce qui équivaut à des rejets de CO2 de 265 g/km. En France, elle reçoit le malus écologique maximal pour cette raison.

10,0 litres aux 100 tout rond

Alors, quel niveau de consommation pour cette super-sportive taillée pour rivaliser avec les Lamborghini Huracan, McLaren Artura et autres berlinettes à moteur central arrière ? 10,0 litres aux 100 km/h très exactement sur notre parcours de 850 kilomètres, effectué à 130 km/h en vitesse réelle la plupart du temps (un tout petit peu plus en quelques endroits). Là encore, il s’agit d’un chiffre qu’on peut qualifier de « bas » sachant qu’on parle d’une voiture capable d’abattre le 0 à 200 km/h en à peine plus de 9 secondes et dépourvue du moindre système d’électrification. C’est même le plus gros avantage de disposer d’une mécanique turbo sur une auto de ce genre par rapport à un bloc atmosphérique à la sonorité frissonnante : à vitesse stabilité et rythme autoroutier, la consommation se maintient à un niveau très bas.

Ce n'est pas dans ce cadre-là qu'il est possible de battre des records de consommation en voiture de sport.
Ce n'est pas dans ce cadre-là qu'il est possible de battre des records de consommation en voiture de sport.

Vous imaginez bien évidemment qu’en dehors de cette plage d’utilisation très spécifique, la consommation s’envole : de 15 litres aux 100 km en ville, elle dépasse les 30 litres aux 100 dès qu’on « tape » à fond dans le moteur et les freins de la machine sur une route où ses talents peuvent s’exprimer. D’un autre côté, on sait bien qu’une voiture électrique vide sa batterie à vitesse grand V en conduite sportive alors qu’elle revendique une efficience de haut niveau sur sa fiche technique d’après la norme WLTP. La Maserati Mc20 Cielo (et plus généralement toutes les super-sportives équipées d’une mécanique similaire) ne font pas exception à ce principe.

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De vraies voyageuses, ces super-sportives modernes

Offrant par ailleurs un niveau de confort très surprenant sur la route avec un amortissement souple et une direction très légère en mode GT, la Mc20 Cielo ne casse pas non plus le dos avec son siège baquet (optionnel) et ne nous a même pas fatigués dans ce long périple. Elle fait seulement souffrir aux péages à cause de la longue distance entre l’extérieur de la portière et le siège, obligeant à se détacher et à se contorsionner pour attraper le ticket au portique. Mieux vaudra disposer d’un télépéage pour s’éviter ce problème humiliant. Comme à chaque fois au volant de ces autos modernes dans de telles conditions, la facilité de conduite tranche radicalement avec l’époque où il fallait transpirer à la moindre manœuvre en Ferrari ou en Lamborghini. Seule l’évolution en milieu étroit (notamment des parkings aux rampes d’accès exiguës et aux bordures multiples) continue de procurer des sueurs froides avec le risque latent de racler une jante ou des morceaux en carbone à plusieurs dizaines de milliers d’euros.

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