Votre navigateur ne supporte pas le code JavaScript.
Logo Caradisiac    
Publi info

Comment financer son permis de conduire ?

Dans Pratique / Budget

Lionel Bret

Une blinde ! Un bras ! Trop cher ! 1 500 €, 1 800 €, 2 300 €… Dans l’inextricable maquis des tarifications, difficile de savoir avec exactitude combien coûte l’apprentissage à la conduite. D’après l’UFC Que Choisir, le prix moyen d’une formation complète au permis auto est de 1 804 euros. Le tarif horaire moyen constaté par l’association tourne autour de 43 €, mais peut dépasser les 50 € dans certaines grandes métropoles comme Paris. Entre disparités tarifaires régionales, frais divers, nombre d’heures d’apprentissage, le coût du permis dépend d’une multitude de critères. Et quand ça dépend, forcément ça dépasse souvent le budget escompté. À l’aide ! Zoom sur les différentes manières de financer son permis.

La formation au très cher Permis de conduire bénéficie d'aides permettant d'alléger la facture.
La formation au très cher Permis de conduire bénéficie d'aides permettant d'alléger la facture.

Le permis à un euro par jour

Tout(e) candidat(e) âgé(e) de 15 à 25 ans, engagé auprès d’une école de conduite labellisée (un tiers seulement des autos-écoles nationales) peut bénéficier, dans le cadre d’une première inscription, d’un prêt (600 €, 800 €, 1 000 € ou 1 200 €) à taux zéro (hors assurance) contracté auprès d’un établissement financier agréé. Ce dernier avance l’argent demandé directement à l’école de conduite. En cas d'échec à l’examen, 300 euros supplémentaires peuvent être alloués pour poursuivre la formation, sous réserve que le montant total emprunté ne dépasse pas 1 200 euros. Le remboursement s’effectue ensuite à raison de 30 € (hors assurance) par mois jusqu’à ce que la totalité de la somme soit couverte. L’aide est cumulable avec d’autres.

Les auto-écoles sociales

Ces auto-écoles ont le statut d’association et sont réservées aux personnes en difficulté financière et sociale. S’il n’existe pas de tarifs prédéfinis, les auto-écoles associatives proposent des prix de formation à partir de 200 € ou 300 € environ. Certaines proposent même un accompagnement totalement gratuit. Les moniteurs sont des professionnels. Théoriquement ouvertes à toutes et tous, ces structures visent les jeunes déscolarisés ou peu diplômés, les bénéficiaires du RSA, les demandeurs d’emploi, les personnes issues d’un quartier prioritaire ou encore celles en situation de handicap. Faute de plateforme avec l’intégralité des auto-écoles associatives, le mieux, est de faire appel à un centre communal d’action sociale qui vous mettra en contact.

Le compte personnel de formation (CPF)

Quelle que soit votre situation, actif ou en recherche d’emploi, vous pouvez utiliser votre compte de formation (CPF) pour financer votre permis de conduire B, C, ou D. Ce service sera étendu au permis moto à partir du 1er janvier 2024. Pour bénéficier d’un financement via son CPF, il faut que l’obtention du permis de conduire contribue à la réalisation d’un projet professionnel. Par ailleurs, l’auto-école choisie doit être agréée, déclarée en tant qu’organisme de formation professionnelle et inscrite dans le catalogue de référence des organismes financeurs. Cette aide est cumulable avec les autres aides au financement du permis de conduire.

Le permis à un euro par jour représenterait moins de 10 % de l'activité des écoles de conduite
Le permis à un euro par jour représenterait moins de 10 % de l'activité des écoles de conduite

L’aide aux demandeurs d'emploi

Dans le cadre de sa recherche d'emploi, toute personne de plus de 18 ans inscrite sur la liste des demandeurs d'emploi depuis au moins 6 mois de manière continue peut bénéficier d’une aide financière de 1 200 € maximum. Pour l’obtenir, l’absence de permis de conduire comme obstacle à l’embauche doit être constaté par votre conseiller Pôle emploi. Cette demande faite auprès de Pôle Emploi n’est attribuée qu’une seule fois et ne peut être cumulable avec un autre dispositif privé ou public d'aide au permis.

L’aide aux apprentis

Une somme forfaitaire de 500 euros est allouée aux apprentis majeurs en cours de contrat formation qui souhaite passer le permis auto (B). En 2024, cette aide sera étendue aux apprentis de 17 ans et aux élèves inscrits en lycée professionnel. L’apprenti doit adresser sa demande au centre de formation d’apprentis (CFA) qui instruit la demande. Cette aide est cumulable avec les autres aides publiques au permis.

Abonnez-vous à la newsletter de Caradisiac

Recevez toute l’actualité automobile

L’adresse email, renseignée dans ce formulaire, est traitée par GROUPE LA CENTRALE en qualité de responsable de traitement.

Cette donnée est utilisée pour vous adresser des informations sur nos offres, actualités et évènements (newsletters, alertes, invitations et autres publications).

Si vous l’avez accepté, cette donnée sera transmise à nos partenaires, en tant que responsables de traitement, pour vous permettre de recevoir leur communication par voie électronique.

Vous disposez d’un droit d’accès, de rectification, d’effacement de ces données, d’un droit de limitation du traitement, d’un droit d’opposition, du droit à la portabilité de vos données et du droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle (en France, la CNIL). Vous pouvez également retirer à tout moment votre consentement au traitement de vos données. Pour en savoir plus sur le traitement de vos données : www.caradisiac.com/general/confidentialite/

78 % des personnes ayant obtenu le permis de conduire en 2022 avaient moins de 25 ans ©En Voiture Simone.
78 % des personnes ayant obtenu le permis de conduire en 2022 avaient moins de 25 ans ©En Voiture Simone.

L’aide aux personnes en situation de handicap

Si vous touchez la prestation de compensation du handicap (PCH) une partie de cette prestation peut être utilisée pour financer des leçons de conduite. Par ailleurs, toute personne, en situation de handicap dont le permis de conduire est indispensable pour la conservation ou l’obtention d’un emploi, peut solliciter une aide financière (jusqu'à 1 300 € selon les cas) auprès de l'Agefiph.

La bourse au permis de conduire

Ce dispositif municipal (initié à l’origine par les villes de Suresnes et de Carcassonne) s’adresse aux jeunes de 18 à 25 ans, dont les ressources personnelles ou familiales sont insuffisantes pour payer le permis de conduire. Si le Conseil municipal de votre commune accepte votre dossier, la mairie prend à sa charge une partie du coût de la formation. Le montant de l’aide (de 200 à 1 000 euros) est directement versé à l’auto-école. En contrepartie, la personne assure une activité d’intérêt collectif (40 à 50 heures).

Les aides régionales et départementales

Si vous avez entre 18 et 25 ans n’hésitez pas à solliciter votre région. Toutes proposent des aides pour financer le permis de conduire. L’Île de France par exemple propose depuis le 1er mars 2021 une aide de 1,30 euro aux jeunes ayant besoin du permis de conduire pour décrocher un emploi. Dans les Hauts-de-France, c’est 1 350 €. Le « Pass’région » en Auvergne-Rhônes-Alpes permet de recevoir une aide financière de 1 000 euros contre un engagement dans une mission associative. Certains départements, tels que l’Oise ou des villes comme Roubaix ont mis en place des mesures similaires.

Le microcrédit personnel

Le microcrédit personnel est destiné essentiellement aux personnes exclues du système bancaire classique. Il n'y a pas de conditions de revenus définies, mais il est nécessaire d'avoir un projet personnel, visant à une insertion sociale ou professionnelle, dont est incluse la formation au permis de conduire. Le montant est plafonné à 8 000 €. Sa durée de remboursement est de 7 ans maximum. La demande doit être adressée à un service d'accompagnement social. Le taux d’intérêt du prêt est fixé par le prêteur et dépend du projet professionnel proposé. Il n’y a pas de frais de dossier.

Trois questions à Sandra Carasco présidente du syndicat d’auto-écoles UNIC (Union Nationale des Indépendants de la Conduite)

Sandra Cascaro Présidente de l'UNIC.
Sandra Cascaro Présidente de l'UNIC.

- Pourquoi seulement un tiers (4 676 sur 12 700) des écoles de conduite françaises, dispose du label « École Conduite Qualité » leur permettant de dispenser le permis à 1 euro par jour ?

Parmi les critères de labellisation de l’État, l’auto-école doit souscrire auprès d’un assureur une garantie financière à hauteur de son chiffre d’affaires, or cette assurance coûte très, très chère. C’est difficile à supporter pour les petites structures. Au point que certains renoncent à la demander. Et il suffit qu’une année le bilan soit un petit peu en perte, il devient quasi impossible de trouver un assureur pour nous couvrir. Et sans garantie financière, pas de labellisation de l’État.

- Cela n’a donc rien à voir avec la qualité de l’enseignement ?

Sur les 23 critères édictés par la charte pour obtenir la labellisation, de très nombreuses auto-écoles les remplissent déjà. Mais elles refusent d’en faire la demande, pas parce qu’elles travaillent mal, mais à cause des trop nombreuses contraintes qui leur incombent au regard des bénéfices retirés. Le permis à un euro par jour représente un petit pourcentage de notre activité (moins de 10 % NDLR).

- Ce label n’est donc pas adapté ?

Je ne remets pas en cause le label. Les enseignes labellisées sont les seules à pouvoir dispenser la formation pour voiture attelée et la régularisation du permis boîte auto vers une boîte de vitesses manuelle. On demande que la garantie financière soit plus facilement accessible.

SPONSORISE

Toute l'actualité

Essais et comparatifs

Commentaires ()

Déposer un commentaire