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Dacia du low cost au low drive

Dans Economie / Politique / Industrie

Lionel Bret

Connu pour ses voitures sans fioritures, le constructeur roumain entend désormais produire des modèles désirables et robustes au juste prix. Plongée au cœur de l’univers Dacia pour comprendre comment la marque roumaine joue la carte de l’embourgeoisement accessible.

L'atelier de soudure comme l'ensemble de l'usine Mioveni tourne 24h24 6 jours sur 7.
L'atelier de soudure comme l'ensemble de l'usine Mioveni tourne 24h24 6 jours sur 7.

Bannir le superflu, garder l’essentiel, rien que l’essentiel.
Depuis sa création en 1966, la philosophie de Dacia n’a pas changé d’un iota. Et ça marche.
Avec 573 800 véhicules vendus en 2022, la marque du groupe Renault monte sur le podium des voitures les plus vendues en Europe avec une part de marché de 7,6 %. Sur le premier trimestre 2023 la marque connaît même une progression de 34,3 % de ses ventes par rapport à l’année précédente. Mais le plus surprenant est de constater comment petit à petit, par d’imperceptibles petites touches successives, le constructeur s’est détaché de son image low-cost pour séduire les classes moyennes avec des modèles mieux équipés à prix attractifs

Contrôle finition extérieur dans l'usine Dacia de Mioveni en Roumanie.
Contrôle finition extérieur dans l'usine Dacia de Mioveni en Roumanie.

La gamme Extrême lancée cette année et le futur SUV segment C prévu en 2024 le prouvent. La montée en gamme s’accompagne d’une hausse tarifaire substantielle, en deux ans, la Spring est passée de 16 990 € à 20 800 €, tout en restant la moins chère des voitures électriques en France et le Jogger hybride est à partir de 24 900 €, loin des standards tarifaires qui ont fait le succès de la marque. Mais Pour Xavier Martinet, Directeur Marketing Dacia, « nous avons la meilleure offre prix/prestation du marché ». Les chiffres de vente lui donnent incontestablement raison. Et de faire valoir « la vision holistique » managériale de la marque. De la création à la production, tout est mis en place pour maximiser le rendement sans rien perdre de la qualité intrinsèque de la voiture. Cela passe par « une réflexion de bon sens » explique Denis Le Vot, CEO de la marque Dacia.

Denis Le Vot CEO de Dacia.
Denis Le Vot CEO de Dacia.

Du centre design à l’usine de Mioveni, que nous avons pu visiter ce 16 juin, la quête d’efficience est menée à son paroxysme. Ainsi, dans le centre de production, le taux de robotisation est à peine de 44 % (contre 80 % chez les concurrents) mais fait paradoxalement preuve d’une modernité rare avec la présence d’une des meilleures chaînes de montage High-speed au monde. Un mix de main-d’œuvre et d’automatisation qui permet « une plus grande flexibilité » reconnaît Christophe Drifi, Directeur industriel Dacia. « Avec notre modèle, si jamais on ne peut pas fabriquer de Duster pendant un temps donné, nous pouvons monter des Jogger ». C’est ainsi qu’une Dacia sort de la chaîne toutes les 55 secondes. Le tout avec des investissements en recherche et développement serrés grâce à la synergie de groupe et la conception des véhicules selon le principe du coût objectif qui vise à optimiser les coûts globaux d’une auto, de sa conception à sa vente en adoptant la solution technique aux contraintes de marché.

Moins robotisée mais plus digitalisée la chaîne de Mioveni permet de produire une Dacia toutes les 55 secondes.
Moins robotisée mais plus digitalisée la chaîne de Mioveni permet de produire une Dacia toutes les 55 secondes.

Tous les modèles sont construits à partir de la plateforme CMF-B (Clio, Captur, Arkana). Et ce sera encore le cas pour des trois prochains modèles du segment C, à venir d’ici 2027. De quoi couvrir à terme 100 % du marché de masse. Avec tout un écosystème réuni autour de l’usine. 90 % des fournisseurs sont à moins de 50 kilomètres à la ronde. Une démarche pragmatique et réaliste qui prévaut également quant au positionnement futur de la marque et l’électrification de la gamme avec au passage la « réduction de 50 % d’ici 2035 » de l’empreinte carbone.

L’avenir électrique

Sur la question de l’électrification des gammes, rien n’est encore tranché. Comme le confirme Denis Le Vot, « nous avons deux ans de réflexion devant nous avant de choisir telle ou telle solution » La réponse viendra avec la nouvelle Sandero électrique en 2027. Quand on sait qu’il s’écoule en moyenne 3 à 4 entre le début d’un projet et sa finalisation, on se doute que Denis Le Vot possède quand même une idée claire de ce que sera le nouveau modèle à venir.

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Il n’empêche, la marque ne ferme aucune porte et ne souhaite aucunement hypothéquer l’avenir. Selon son patron « un monde dual automobile va encore perdurer pendant de nombreuses années entre les différents types d’énergies ». Et de citer pêle-mêle le GPL, l’hybride, ou encore le rétrofit comme solutions futures putatives utilisées de concert afin de réduire les émissions carbone des véhicules. Non seulement pour le parc à venir, mais également pour le parc actuellement en circulation.
« On ne sait pas à quelle vitesse l’électrification du marché va se faire » explique Denis Le Vot, il est important pour Dacia de conserver une marge de manœuvre sécuritaire au sein du groupe Renault et le passage au tout électrique. Électrification, montée en gamme, séduction d’une nouvelle cible client, « on veut être désirable, mais en préservant notre ADN » tempère Lionel Jaillet, Directeur produit de la marque. Et de disserter sur le rôle social et l’accessibilité à l’automobile que constitue la marque. Ainsi après le Duster, le Jogger, le futur Bigster, un petit modèle de « mobilité urbaine » électrique 48 V pourrait bien voir le jour. Prudente comme à son habitude, la marque continue sa politique des petits pas dans sa conquête du marché automobile.

Manifesto, le concept baroudeur Dacia mi buggy mi module lunaire.
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