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Election présidentielle : dis-moi en quoi tu roules…et je te dirai pour qui tu roules (sondage exclusif pour Caradisiac)

A dix jours du premier tour de l’élection présidentielle, Caradisiac a mandaté l’Institut Harris Interactive pour tenter de cerner l’identité « automobile » des électeurs français. Et si le goût pour tel ou tel type de voiture était avant tout une question politique ?

A l'Elysée, on roule français. Mais du côté des électeurs, le tableau apparaît nettement plus contrasté.
A l'Elysée, on roule français. Mais du côté des électeurs, le tableau apparaît nettement plus contrasté.

Alors qu’approche de son terme une campagne présidentielle particulièrement tendue, avec une opinion qui apparaît plus indécise que jamais, Caradisiac a cherché à dresser un portrait-robot de l’électeur en fonction de ses goûts automobiles.

C’est ainsi que nous avons mandaté l’institut Harris Interactive qui, suivant la méthodologie consacrée, a interrogé un panel de 2666 personnes âgées de 18 ans et plus représentatives de la population française. Après avoir été questionnés sur leur proximité politique avec chacun des onze candidats en lice à l’élection, les sondés ont été amenés à répondre à des questions d’ordre automobile, et notamment la marque de voiture qu’ils possèdent et le type de voitures qu’ils préfèrent, de la citadine à la sportive en passant par les modèles électriques, les SUV, ou bien encore les monospaces.

Comme vous allez le constater, au goût pour telle ou telle marque ou tel ou tel type de voiture correspondent bien souvent certaines orientations politiques ou idéologiques. On s’aperçoit ainsi que les sympathisants de gauche sont clairement les plus sensibles aux voitures électriques, que c’est chez les personnes se déclarant proches de Benoît Hamon que l’on goûte le plus les petits modèles type citadine (le candidat du PS roule d’ailleurs lui-même en Opel Corsa), que les grandes routières - notamment les Mercedes - sont les modèles les plus appréciés par les sympathisants de François Fillon (sans grande surprise, certes), tandis que les berlines familiales type Peugeot 508 , pratiques et en même temps pas trop encombrantes, sont plébiscitées du côté macroniste. On roule aussi  un peu plus français du côté de ceux qui se disent proches de Hamon, Fillon ou Macron que chez Marine Le Pen, en décalage avec les discours de la candidate qui défend la production nationale.

Précision importante, nous avons classé les cinq principaux candidats dans l'ordre alphabétique. François Fillon ouvre donc le bal. Pour les six « petits » candidats, les chiffres étaient trop faibles pour exprimer des tendances véritablement parlantes. Notez également que même si notre sondage ne concerne pas des intentions de vote mais simplement une proximité exprimée pour tel ou tel candidat, on observe que quatre d'entre eux se détachent nettement du lot: 12% des personnes interrogées se déclarent politiquement proches de Jean-Luc Mélenchon et François Fillon, 13% de Marine Le Pen, et 14% d'Emmanuel Macron.

 

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François Fillon : les grandes berlines ont la cote

La candidat de droite est celui qui compte le plus de sympathisants parmi les plus de 65 ans (30% du total de cette catégorie) et, avec Emmanuel Macron, dans les catégories socio-professionnelles supérieures (respectivement 16 et 17%). Il est donc ici question de populations souvent les plus aisées, ce qui se retrouve dans les goûts et aspirations automobiles : c’est chez les pro-François Fillon que l’on compte le plus fort taux de possesseurs de véhicules dit « premium », avec des BMW, Audi, Mercedes et Volvo représentant 16% du total. Et si l’on s’intéresse aux marques possédées, on relève chez les pro-Fillon la plus haute proportion de BMW (7%) et Mercedes (7% aussi).

En termes de catégories de voiture, c’est auprès des électeurs de la droite républicaine que l’on trouve le plus faible taux d’amateurs de citadines type Renault Clio (29% seulement). Enfin, les voitures électriques rencontrent les faveurs de seulement 10% des sympathisants de François Fillon, contre 22% à ceux de Benoît Hamon.

 

Benoît Hamon : champion de l’électrique

Le candidat du Parti Socialiste est celui qui compte la plus forte proportion de sympathisants roulant en voiture française : 61%, contre 56% à Marine Le Pen et 54% à Jean-Luc Mélenchon. La tendance est légère, certes, mais bien présente. Et parmi les constructeurs tricolores, c’est Renault qui remporte la mise avec près d’un Hamoniste sur trois (29%) dont l’auto arbore un losange au bout du capot ! Rien de vraiment étonnant pour l’ex-Régie nationale, qui semble conserver - au moins dans l’inconscient collectif - une image de « marque de gauche ».

Par contre, les citadines et les voitures électriques recueillent ici leurs meilleurs scores parmi les cinq plus gros candidats, avec respectivement 56% et 22% d’amateurs déclarés. A l’inverse, les modèles type SUV ne séduisent que 16% des hamonistes, soit nettement moins qu'ailleurs.

Du côté des marques, enfin, BMW recueille au PS son plus faible taux d'appréciation : elle recueille seulement 15% des suffrages, contre 36% chez les "pro-Fillon" (et même 33% au camp mélenchoniste où l’on semble adopter une approche un peu plus hédoniste des choses).

 

Marine Le Pen : le Made in France à la peine !

La candidate du Front National est celle qui compte le plus de sympathisants venant de milieux modestes (17% de CSP-, contre 8% chez Emmanuel Macron et 4% chez François Fillon). Ce qui explique peut-être pourquoi les modèles électriques, considérés par beaucoup comme « voitures pour bobos », comptent le plus faible taux d’amateurs de notre panel : 9% les placent en tête de leurs préférences, contre 22% dans le camp Hamon. On relève aussi chez les personnes proches de Marine Le Pen de fortes proportions d’amateurs (pas forcément acheteurs) de grandes routières (19%) et de modèles de luxe (20%).

Assez paradoxalement pour un parti défendant le Made in France, c’est ici que les constructeurs tricolores sont quasiment les moins bien représentés : seuls 56% des Lepenistes déclarent rouler en voiture française, score à peine supérieur à celui des Mélenchonistes (54%), alors qu'ils sont 60% chez les Fillonistes. Des différences certes ténues, mais les tendances sont là. A noter également, la sous-représentativité de la marque Citroën au FN : 13% de possesseurs déclarés, contre 17 à 19% chez les autres candidats.

 

Emmanuel Macron : il invente le centrisme automobile

Emmanuel Macron trouvera dans les goûts automobiles de ses partisans une belle illustration de son art de la synthèse. On n’observe en effet aucune tendance véritablement marquée : les possesseurs de véhicules dits premium (BMW, Mercedes...) représentent 9% de son électorat potentiel, à mi-chemin de que l’on constate chez Benoît Hamon (4%) et François Fillon (16%). Les proportions de Peugeot, Renault et Citroën sont également assez proches, de 19 à 28%, tout comme la part de voitures étrangères : 27%, à mi-chemin là encore de Benoît Hamon (22%) et de François Fillon (32%).

Il n’y a que dans les aspirations automobiles que les chiffres s’accentuent : les sympathisants macronistes rêvent plus de voitures françaises que ceux de Marine Le Pen (55% contre 42%). Quant aux marques étrangères premium, Audi se voit plébiscité: 28% des partisans d’Emmanuel Macron apprécient ces produits BCBG, à l'image moins connotée que BMW (15% des suffrages) et surtout Mercedes (11%).

Enfin, et cela n’étonnera personne, la catégorie préférée des Macronistes est celle des berlines moyennes (26%), ni trop grandes ni trop petites...

 

Jean-Luc Mélenchon : l’automobile, sujet secondaire

Le leader de La France insoumise est le moins « automobile » des candidats puisqu’il n’est même pas titulaire du permis de conduire. Par coïncidence (?), il est aussi celui qui suscite le plus de sympathie parmi les sondés ne possédant pas de voiture : ceux-ci représentent 19% de son électorat potentiel, contre 6% à ceux de François Fillon. De fait, assez peu de tendances se dégagent le concernant dans notre étude, si ce n’est un goût très marqué pour les voitures électriques (exprimée chez 17% des sondés), partagé avec les partisans de Benoît Hamon (22%).

D’autre part, on observe que c’est du côté mélenchoniste que l’on roule le moins français, avec une représentativité de 54% seulement. A noter enfin, une proportion de Dacia identique chez tous les candidats : celle-ci s’établit à 5% chez Mélenchon, contre 4% chez Fillon et 7% chez Hamon.

 

 

                                                           Portrait-Auto des électeurs

Certes, votre voisin peut rouler en Dacia et voter François Fillon ou rouler en BMW et voter pour Jean-Luc Mélenchon, mais notre sondage fait ressortir des tendances que nous résumons ci-dessous dans la série de portraits-auto. Vous reconnaissez-vous dans ces portraits ? Si vous appliquez ces tendances à vos voisins ou vos amis, sont-elles majoritairement pertinentes ? A vous de jouer.

 

L'électeur de François Fillon

Il roule en Premium, principalement en Mercedes et BMW, et ne se passionne ni pour les voitures électriques, ni les citadines.

Le chiffre-clé:

16% de possesseurs de BMW/Audi/Mercedes/Volvo

L'électeur de Benoit Hamon

Il roule en voiture française avec une préférence affichée pour les Renault. Il aime les citadines, à plus forte raison si elles sont électriques, et goûte peu les SUV.

Le chiffre-clé:

61% de sympathisants roulent en voiture française

L'électeur de Marine Le Pen

Il préfère les grandes routières, les voitures de luxe et apprécie les marques étrangères. Les marques françaises l'intéressent moins, et notamment Citroën. Les voitures électriques le laissent froid.

Le chiffre-clé:

19% préfèrent les grandes routières et modèles de luxe

L'électeur d'Emmanuel Macron

Il roule en moyenne berline et aime tout autant les marques françaises qu'étrangères. Il affiche simplement une préférence pour la marque Audi.

Le chiffre-clé:

26% préfèrent les berlines moyennes

L'électeur de Jean-Luc Mélenchon

Les voitures ne l'intéressent guère, sauf si elles carburent à l'électricité. Il est aussi celui qui est le mois susceptible de rouler dans un modèle français qu'à 54%.

Le chiffre-clé:

17% préfèrent les voitures électriques

 

 

Le bilan Caradisiac

On le voit, différentes typologies automobiles se dégagent de chacun des candidats. On a ainsi des modèles haut de gamme qui plaisent à droite de l’échiquier politique, et des modèles plus urbains et plus écologiques plus appréciés à gauche. Et on a des surprises, avec par exemple des modèles français pas forcément à l’honneur du côté du Front national, ou bien encore un Emmanuel Macron dont le positionnement centriste, ni trop à gauche ni trop à droite, trouve une parfaite illustration dans les choix automobiles de ses sympathisants. « Tout est politique », affirmait un fameux slogan de mai 68. Même le choix de votre voiture !

 

Méthodologie:

Ce sondage a été réalisé en ligne par Harris Interactive du 5 au 7 avril 2017, auprès d’un échantillon de 2666 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, région et catégorie socioprofessionnelle de l’interviewé(e).

 

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