Votre navigateur ne supporte pas le code JavaScript.
Logo Caradisiac    
Publi info

Faire expertiser son auto n’est pas qu'une affaire de sinistre

Dans Pratique / Vos droits

Julien Bertaux

Dans la vie d’un automobiliste, faire appel à un expert automobile n’est pas toujours un signe positif. Cela peut faire suite à un incendie, à un vol, voire un accident, et la valeur qu’il déterminera est souvent redoutée. Pourtant, l’expert automobile est utile dans d'autres cas : succession, estimation de la valeur d'un véhicule de collection, fin d’un contrat de location, flotte d'entreprise...

Le rôle de l'expert est également de faire en sorte de trouver un accord à l'amiable lors d'un litige.
Le rôle de l'expert est également de faire en sorte de trouver un accord à l'amiable lors d'un litige.

Il y a près de 3 350 experts diplômés en activité actuellement en France. Ils se partagent chacun 4 500 000 expertises sinistres par an environ, et sont spécialisés dans divers domaines (accidentologie, incendie, véhicule gravement endommagé…). Avant toute démarche auprès d’un expert, il convient de vérifier son numéro d’agrément. Une liste nationale est disponible puisque l’expert est sous la tutelle du ministère de l’intérieur. S’il fait partie d’un cabinet, le risque de se retrouver face à un imposteur s’avère limité.

La première mission de l’expert automobile est l’identification du véhicule, lors d’une aide à l’achat ou lorsqu’il y a fraude. Le deuxième rôle est l’imputabilité des dommages lors d’un sinistre, ensuite le chiffrage des dommages ou également la vérification de la pertinence entre le coût de réparation et la valeur du véhicule.

Trouver un accord à l'amiable

Le litige fait bien sûr partie du métier d’expert, mais dans ce cas son rôle peut également être vu comme proche de celui d’un médiateur. Dans le cadre d’un achat d’un véhicule d’occasion auprès d’un professionnel, vous pouvez faire appel à un expert si vous détectez une anomalie. Dans le cadre de votre assurance, et si vous bénéficiez de l’assistance juridique, ce service sera théoriquement pris en charge. Dans 40 % des cas, un accord à l’amiable sera trouvé. Le fait que le professionnel se trouve face à un expert, qui connaît donc parfaitement son sujet, suffit en général à résoudre la situation.

Néanmoins, le réparateur peut prendre la décision de se défendre, ce qui arrive dans 40 % des cas également. Il s’agit alors de réaliser une expertise contradictoire, chacune des parties peut alors engager un avocat. Dans 20 % des cas, la justice est saisie, mais cette solution nécessite davantage de ténacité et de la patience. Une patience qui sera difficilement récompensée puisque l’immobilisation du véhicule peut engendrer des frais supplémentaires et devenir coûteux (frais de gardiennage, pneumatiques qui se déforment…).

L’idéal serait alors de se faire accompagner lors de la visite du véhicule, bien avant l’acte d’achat. Seulement, se payer les services d’un expert (entre 150 et 300 €) pour chaque visite risque de devenir coûteux.

Abonnez-vous à la newsletter de Caradisiac

Recevez toute l’actualité automobile

L’adresse email, renseignée dans ce formulaire, est traitée par GROUPE LA CENTRALE en qualité de responsable de traitement.

Cette donnée est utilisée pour vous adresser des informations sur nos offres, actualités et évènements (newsletters, alertes, invitations et autres publications).

Si vous l’avez accepté, cette donnée sera transmise à nos partenaires, en tant que responsables de traitement, pour vous permettre de recevoir leur communication par voie électronique.

Vous disposez d’un droit d’accès, de rectification, d’effacement de ces données, d’un droit de limitation du traitement, d’un droit d’opposition, du droit à la portabilité de vos données et du droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle (en France, la CNIL). Vous pouvez également retirer à tout moment votre consentement au traitement de vos données. Pour en savoir plus sur le traitement de vos données : www.caradisiac.com/general/confidentialite/

Une expertise à titre « préventif »

Faire expertiser son auto n’est pas qu'une affaire de sinistre

Si le cas précédent est plutôt du type anxiogène, l’expert peut être appelé dans un autre cadre que celui du conflit. C'est le cas par exemple pour tout professionnel disposant d’une flotte de véhicules. Il permet de connaître l’état de son parc, d’optimiser le suivi des contrats d’assurance et de quantifier les éventuels dommages pour savoir si des réparations sont nécessaires. Lors d’une fin de contrat de location (LOA ou LLD), une expertise permettra de mieux défendre la reprise et de limiter les frais de remise en état. Son passage sera aussi la bienvenue dans le cadre d’une succession, pour déterminer la valeur du bien.

Il faut garder à l’esprit que dans le cadre d’un sinistre (incendie, vol, dégradation), l’assuré doit apporter la preuve de l’état dans son véhicule. Les cas de plus en plus nombreux de chutes de grêle, d’inondations ou de coulées de boue ont de quoi faire réfléchir. C’est pour cela qu’il est vivement conseillé de réaliser une expertise en amont, surtout lorsque l’auto est parfaitement entretenue et dans un bel état. Il vous en coûtera également entre 150 et 300 € et devra être renouvelé tous les deux ou trois ans (pour un coût moindre).

Quid de la collection ?

Faire expertiser une voiture de collection, certaines compagnies d’assurances l’exigent, mais cela ne reste en aucun cas une obligation. Cependant, il est vivement conseillé de le faire, notamment lorsque l’auto a profité d’une restauration, même partielle (peinture, sellerie, moteur, structure…). Une version bien spécifique, dont la cote est souvent supérieure au modèle de base, nécessite donc une valeur agréée en conséquence. Cette dernière détermine la base d'une éventuelle indemnisation de manière précise et juste.

Une Peugeot 205 GTi, ici dans une très rare version Le Mans (84 exemplaires).
Une Peugeot 205 GTi, ici dans une très rare version Le Mans (84 exemplaires).

Les youngtimers, ces modèles datant des années 70 aux années 90, voire 2000, ne sont pas toutes considérées comme des voitures de collection (30 ans minimum requis), mais une expertise peut être la bienvenue. Prenons le cas d’une Peugeot 205 GTi, qui ne valait que quelques milliers d’euros il y a 20 ans, s’échange aujourd’hui entre 20 000 et 25 000 €, pour un très bel exemplaire. Le président de la Fédération Française des Expert Automobile (FFEA), François Mondello, justifie une expertise par le fait « qu’un nombre important d’exemplaires existent sur le marché, à des prix et des états très différents ».

Il met aussi en avant les « modèles atypiques ». Ils sont assez rares, mais l’exemple de la Porsche 911 R, sortie à 991 exemplaires seulement en 2016, et vendue près de 200 000 € hors options, est assez parlant, bien qu'exceptionnel. Toutes les voitures n’avaient pas été livrées à leur propriétaire que certaines annonces affichaient des prix astronomiques, jusqu’à 600 000 € ! Un bond que les assureurs peinent à comprendre… L’expert, lui, le prend en compte.

Le bilan : plusieurs cordes à son arc

L’expert automobile est généralement redouté lors d’un sinistre. Pourtant, de par sa neutralité et son expertise, il s’avère être un allié de choix. Placé sous la tutelle du ministère de l’intérieur, l’expert, et son jugement, fait automatiquement foi. Aide à l’achat, succession, estimation d’un véhicule, restitue lors d’une location, son aide est la bienvenue dans de nombreux cas de figure.

SPONSORISE

Toute l'actualité

Essais et comparatifs

Commentaires ()

Déposer un commentaire