La patron de Volkswagen France explique la non-indemnisation des clients français

Ceci dit, il vaut peut-être mieux officier dans un pays européen qu’aux Etats-Unis. De même, les faits commencent à démontrer qu’il est préférable d’être un client américain qu’un acheteur du Vieux Continent. C’est du moins ce qu’il ressort après passage du patron de Volkswagen France devant la « Mission d’information de la conférence des Présidents sur l’offre automobile française dans une approche industrielle, énergétique et fiscale ». Une structure mise en place à l’Assemblée nationale pour dissiper l’écran de fumée qui enrobe cette affaire d'émissions polluantes cachées.

Jacques Rivoal, président du directoire de Volkswagen France a eu somme toute la part belle en confirmant qu’il n’y aurait aucune indemnisation de ses clients alors que l’on négocie celle-ci de l’autre côté de l’Atlantique. Pourquoi cette différence de traitement a demandé  la députée (PS) des Deux-Sèvres Delphine Batho, et rapporteur de la mission ? Parce-que « le NOx [oxyde d’azote] est une donnée contractuelle aux Etats-Unis, elle ne l’est pas en Europe », a indiqué le patron. Par ailleurs, la solution technique n’a pas été validée pour les diesels incriminés aux Etats-Unis, contrairement à ce qui a cours en Europe. Cette même Europe où Volkswagen considère qu’il n’y a pas de préjudice pour ses clients dans la mesure où le constructeur fait en toute transparence une opération de rappel.     

Vu comme ça, on doit encore se considérer heureux que ce rappel ne soit pas facturé au client. D’ailleurs, sachez que c’est dur pour Volkswagen : « une telle crise nous impacte énormément et moi le premier » a commenté Jacques Rivoal qui souligné que ces rappels allaient faire augmenter l’activité du réseau de 20 % et nécessiter le recrutement de 900 personnes en CDD en France. Sortez vos mouchoirs ! En attendant, ce sont les clients français qui mettront le leur par-dessus une confiance bafouée.