Quand Mercedes s’est attaqué au segment des petites voitures, l’accueil du public fut relativement mitigé. Pas assez grande, pas assez cossue... en quelques mots, insuffisamment Mercedes. Il est vrai que la petite "A" connu un départ bien mouvementé en 1998. Surprise en flagrant délit de perte d’équilibre lors de son lancement, elle due retourner dans les ateliers pour être équipée d’un système électronique de contrôle de trajectoire. Fi de ce passé houleux et contesté, le monospace de poche de Stuttgart peut désormais dignement revendiquer son appartenance au monde des étoiles.

Sur le marché de l’occasion

Mercedes Classe A :   Première de la classe

Bonne nouvelle: les classe A actuellement présentes sur le marché de l'occasion affichent rarement un kilométrage élevé (entre 40 et 70 000 km en moyenne). Elles permettent donc d'accéder dans de bonnes conditions à cette catégorie privilégiée de monospaces compacts, réputée très onéreuse à l'achat. Pour les versions d'accès de gamme, l'affaire peut être conclue pour moins de 12196 euros avec les modèles les plus anciens (tout est relatif, elles n'ont qu'à peine plus de 2 ans...). Mauvaise nouvelle: la décote de ce modèle est à la hauteur du prestige de la marque. Conscient de l'intérêt du public pour cette auto en seconde main, les propriétaires de la première heure ne laisseront pas partir leur bien sans fermement en discuter le prix.

Présentation

Mercedes Classe A :   Première de la classe

Dynamique et d’un design très original, l’aspect extérieur de la voiture est terriblement séduisant. Emblème oblige, l’auto est immanquablement identifiable du premier coup d’oeil. Si l’utilisateur habituel d’un haut de gamme de la marque peut être contrarié par la qualité moyenne de certains plastiques utilisés, les nouveaux venus chez Mercedes seront inversement flattés par la présentation intérieure de cette "p’tite Classieuse". Alors que certains assemblages manquent sérieusement de noblesse, l’agencement général de la planche de bord possède une véritable personnalité. A son bord, ne croyez pas découvrir un salon de classe S, mais soyez assuré de profiter d’une ambiance très sélecte. Autre précision d’importance, l’habitabilité arrière de cette " A" n’est pas son atout. La carte grise est certes estampillée pour cinq personnes, mais quatre passagers seulement seront bien plus à même d’apprécier les longs trajets.

Conduite

Mercedes Classe A :   Première de la classe

Truffée d’aides à la conduite en tout genre (contrôle de trajectoire, assistance au freinage d’urgence...), la voiture se veut hautement sécurisante. Sauf à commettre une imprudence, il y a donc peu de risque de se retrouver en perdition au volant d’une Classe "A". Cela dit, d’autres véhicules font tout aussi bien sans pour autant compter sur de telles "béquilles" électroniques… Certes bien ancrée au sol, la petite Mercedes procure malheureusement un agrément de conduite assez limité. Une lourdeur de train roulant peut en effet être ressentie au volant par le conducteur, alors qu’une franche raideur de suspension pénalise le confort des passagers. Atout de taille en ces temps d’embouteillages généralisés, ses dimensions réduites (3m60) la prédestinent favorablement à un usage urbain. Son architecture recherchée et unique en son genre (montant latéral large et remontant) vient cependant réduire la visibilité arrière lors des manoeuvres. Quoi qu’il en soit, la gestion de l’espace intérieur est intelligemment traité au regard de la surface au sol disponible. Un bien sympathique petit bout de chou.

Sécurité/performances

Mercedes Classe A :   Première de la classe

A 140, 160, 190 ou 170 CDi, faites votre choix. Tenez compte néanmoins du fait que la première motorisation (82 ch) sera bien vite à la peine en cas d’utilisation routière. Pourtant, ce modèle choisi en finition haute (l’Avantgarde est suréquipée) constituera une belle opération financière. Moins bien insonorisé, mais autrement plus performant sur tous les types de terrains, le 1.6 de de 102 ch est à conseiller avec plus d’autorité. Fatalement plus agréable à manier, mais également moins abordable car plus récente, la version A 190 de 125 ch se réserve aux plus intransigeants des acheteurs d’occasion. Impossible d’oublier la A 170 CDi, qui représente à elle seule la majorité des ventes de Classe A. Placé à la pointe du modernisme technique, ce petit diesel à injection common rail étonne par sa disponibilité de tous les instants et sa très faible consommation. A recommander par dessus tout, en dépit d’un prix de vente toujours relativement élevé.

Fiabilité

Mercedes Classe A :   Première de la classe

A ce jour, pas de retours néfastes et significatifs à signaler sur les mécaniques de l’une ou de l’autre de ces versions. Sans vouloir faire preuve d’une méfiance exacerbée, le peu de kilométrage effectué par les premiers propriétaires est cependant à prendre en compte. Les plastiques de médiocre qualité, (entre autres ceux du boîtier ceinturant la colonne de direction) pourront connaître les affres d’une utilisation quotidienne et se rayer plus que de raison. La fermeté naturelle des garnitures de sièges devrait suffire à anéantir tout risque d’affaissement des assises au fil du temps.

Conclusion

Une Classe A demeure une auto décalée par rapport à la production actuelle. Rien ne sert de se lancer à coeur perdu vers elle, sans l’avoir soigneusement essayée auparavant. Sa conduite, son aménagement intérieur, son encombrement peuvent surprendre. Assurez-vous de pouvoir l’apprivoiser avant de vous laisser séduire par les courbes sensuelles de la belle. Un petit monospace en marge des monospaces compacts, une petite Mercedes en marge des grandes Mercedes.

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