En 1992, l'AC Cobra peut enfin dire bonjour à sa descendance : la Dodge Viper RT/10. Carroll Shelby défile en 1991 au 500 miles d'Indianapolis au volant de la toute nouvelle Viper qui reprend alors dignement le blason de la voiture américaine la plus bestiale après l'AC Cobra, le contrat est rempli et l'héritage est assuré, même s'il a changé de bord entre temps.


Bien entendu, la Viper ne vient pas sans défauts. Les principaux se situent dans l'habitacle avec une piètre finition, une planche de bord au dessin pas forcément très inspiré. Si vous avez déjà eu l'occasion de vous retrouver à bord d'une Viper, vous savez alors que les plastique, le cuir et les assemblages ne sont vraiment pas les points forts de cette auto qui mise tout sur son style et sur ce qui se trouve sous le capot.


Sous le capot de cette Viper se cache l'un des plus gros moteurs ayant été posés sur une auto de série. Il n'est pas le plus gros (Cadillac posait les fameux V8 « 500 » ci de 8.2 litres sur l'Eldorado jusqu'au choc pétrolier de 1974), mais il occupe tout de même le haut du panier. Tout droit sorti du Dodge RAM, ce V8 reçu la compagnie de deux autres cylindres pour être transformé en V10 par Lamborghini. Résultat : entre 364 et 415 ch selon les versions et les années, et un couple qui grimpait jusqu'à 810 Nm.


Aujourd'hui, la Viper est trouvable en occasion ou bien en import avec l'homologation à titre individuel. La vipère est peu exigeante en entretien (le V10 est sous exploité, et sa conception est relativement ancienne), un bon point face à la concurrence italienne de l'époque.