Véhicule économique et conçu comme tel (vitrages plats et emboutis de carrosserie simples), la Panda brille surtout par l’intelligence de sa conception. Sa planche de bord « fourre-tout », capable d’avaler du parapluie pliant à la sacoche de ville, a été maintes fois copiée, et la banquette de type hamac qui équipait les premiers modèles évoquait les premières Citroën 2 CV. Autant de caractéristiques qui ont tôt fait de classer la Panda dans la catégorie des voitures sympas, tout en rendant plus acceptable une conception technique pour le moins rustique, puisque jusqu’à son restylage de 1986, la Panda était affublée de suspensions arrière à lames… L’adoption de suspensions plus orthodoxes à partir de 1986 va améliorer sensiblement le confort et le comportement routier, qui demeurent cependant en deçà de ce que proposent ses principales concurrentes françaises, notamment la Peugeot 106 à partir de 1991. La Panda n’en a cure, jouant de son habitabilité remarquable et d’une modularité qui ne l’est pas moins pour se constituer une large clientèle, dont la fidélité ne se démentira pas. Les garnissages réduits à leur plus simple expression et faisant apparaître la tôle peinte au niveau des contre-portes et des montants de pavillon deviendront même la « signature » d’un certain style de vie, au point de faire des émules sur des voitures bien plus jeunes, mais dont l’esprit perpétue celui de la Panda. On pense bien sûr aux Renault Kangoo, Citroën Berlingo et autre Fiat Doblò.