Le Sintra était construit aux États-Unis. Cela semble assez logique, dans la mesure où il a été co-développé par General Motors, propriétaire de la marque Opel, et où il partage bon nombre d'éléments avec le Chevrolet TransSport. Sa genèse d'outre-Atlantique explique en grande partie sa ligne quelque peu atypique et son espace habitable d'une grande générosité (jusqu'à 8 places assises !), mais aussi et surtout sa finition intérieure en retrait par rapport à nos standards européens, avec des moquettes et des plastiques qui ne reflètent pas vraiment le caractère par ailleurs cossu du Sintra.

Malgré une dotation de série complète (intégrant même deux portes latérales coulissantes dégageant une large ouverture), il n'a pas su s'imposer en France face à des rivaux faisant office de référence, tels le Chrysler Voyager, le Renault Espace ou le Peugeot 806.

Malgré ses nombreuses qualités d'habitabilité et de modularité, mais aussi de comportement routier et d'agrément de conduite grâce à des moteurs volontaires, mais assez gourmands notamment pour les modèles essence, le Sintra a connu un retrait du catalogue plutôt précipité. La fin de commercialisation est survenue d'autant plus tôt qu'il a connu une sérieuse rivalité en interne, avec l'arrivée, début 1999, du monospace compact Zafira au gabarit plus adapté aux exigences de mobilité européennes.