Dans la foulée du phénomène de mode SUV qui a fait le succès du Toyota Rav4, Honda n'a pas tardé à réagir en lançant, en octobre 1995, le CR-V. Exclusivement disponible en 5 portes, il reprend une ergonomie de berline et une habitabilité de break, en y ajoutant une touche 4x4 assurée par sa garde au sol de 21 cm, qui lui permet de s'aventurer dans les chemins. Fonctionnant en mode deux roues motrices sur l'avant en conditions normales de roulage, il bénéficie d'une transmission intégrale automatique qui agit comme un viscocoupleur et passe en 4x4 en cas de perte d'adhérence. Toutefois, bien qu'il profite de l'appellation 4x4, il ne présente pas le potentiel tout-chemin d'un Land Rover Freelander ni les aptitudes de franchissement d'un Jeep Cherokee.

Certains n'hésiteront d'ailleurs pas à le qualifier, comme tous les représentants du genre SUV, de "grimpe trottoirs", faisant allusion à son utilisation essentiellement urbaine… Ce serait pourtant trop vite oublier ses aptitudes routières, combinant l'efficacité de sa transmission et les bonnes dispositions de ses moteurs 2 litres 16 soupapes…

Au chapitre de la vie à bord, le CR-V présente toute la dotation de confort d'une berline classique, avec de nombreuses astuces, à l'instar des espaces de rangement de toutes tailles judicieusement répartis dans l'habitacle ou encore de la tablette de plancher de coffre qui, en se tirant de son logement, peut faire office de table de camping ! On pourra cependant lui faire grief de plastiques durs d'habitacle peu flatteurs au regard comme au toucher. Bref, un véhicule remarquablement pensé, à défaut de présenter un "sex-appeal" hors du commun…