Un réseau bulgare de vol de pots catalytiques démantelé

Les pots catalytiques, ce n’est pas seulement bon pour l’environnement. C’est bien aussi pour les économies parallèles et ils ont suscité des vocations. Prenez l’exemple de ces ressortissants bulgares, membres d’une équipe gérée par une organisation criminelle basée en Bulgarie. Une affaire résolue par le SRPJ de Limoges.

Limoges est connu pour ces porcelaines, mais aussi à présent pour le vol de ces pots catalytiques. Une recrudescence qui a mobilisé les policiers qui ont d’abord procédé à l’arrestation, en 2016, de quatre personnes en flagrant délit. Le début d’une longue enquête.

Le procédé était le suivant : en moins de deux minutes, un binôme aguerri démontait l’accessoire pour s’en aller le cacher dans les bois ou dans des fossés. Une autre équipe était chargée de venir les récupérer pour les convoyer vers la Bulgarie. Un marché juteux : chacun touchait environ 25 euros par pot, tandis que l'organisation à la tête du réseau se chargeait de retraiter les pots pour en extraire les métaux précieux, dont certains s'échangent à près de 30 000 euros le kilo : platine, palladium, rhodium… que l'on trouve à hauteur de 8 grammes environ dans chaque pièce.

Au bilan, une trentaine de personnes auraient sévi pendant un peu plus d'un an, commettant plus de 600 vols pour un préjudice évalué à quelque 600 000 euros. Et pas seulement à Limoges. Le 22 mai dernier huit membres présumés du réseau dans le sud de la France, à Tarascon (Bouches-du-Rhône), Narbonne (Aude) et près de Montpellier notamment ont été interpellés.